Dans un élan de solidarité et de prévention sanitaire, la clinique médicale du contingent indien de la MONUSCO a organisé, ce vendredi 11 avril, une séance de sensibilisation à l’intention de 68 femmes détenues à la prison centrale de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette initiative, pilotée par l’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la mission onusienne, avait pour objectif principal d’éduquer ces femmes sur les modes de transmission et les méthodes de prévention du VIH/SIDA.
« À travers cette sensibilisation, la MONUSCO voulait que ces femmes sachent comment se protéger contre le VIH/SIDA, car une fois libres, elles ne doivent plus être vulnérables. Leur présence ici à la prison ne signifie pas qu’elles sont rejetées, et cela nous réjouit », a déclaré Yvonne Kavira Mwanaki, surveillante de cette maison de correction. Ces paroles soulignent l’importance de l’inclusion et de la préparation à la réinsertion sociale pour ces détenues.
Au-delà de la lutte contre le VIH/SIDA, cette activité a également permis d’aborder des thèmes essentiels comme l’assainissement et l’hygiène corporelle. « C’était aussi un bon moment de sensibilisation, car la vie ne se limite pas à la prison. Après leur sortie, elles doivent vivre en bonne santé. Voilà pourquoi cette séance était très importante », a ajouté Yvonne Kavira Mwanaki. Ces formations s’inscrivent dans une série d’initiatives visant à renforcer les capacités et la résilience des détenues.
En effet, ces femmes ont déjà bénéficié de plusieurs autres formations, notamment sur la fabrication de savon et la sensibilisation contre les violences sexuelles. Ces programmes, souvent organisés en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, visent à offrir des compétences pratiques et des connaissances essentielles pour une réinsertion réussie. Les détenues ont exprimé leur gratitude envers la MONUSCO pour ces initiatives qui, selon elles, leur redonnent espoir en l’avenir.
Cette action s’inscrit dans un contexte plus large d’interventions humanitaires et médicales menées par la MONUSCO dans la région. En août 2024, par exemple, les casques bleus du contingent indien avaient remis un lot de médicaments à l’Hôpital général de référence de Beni. Ce don comprenait des antibiotiques, des perfusions, des antiparasitaires et d’autres médicaments essentiels, soulignant ainsi l’engagement continu de la MONUSCO en faveur de la santé publique en RDC.
La situation sanitaire dans les prisons congolaises reste préoccupante, avec des conditions de détention souvent difficiles et un accès limité aux soins de santé. Des initiatives comme celle-ci sont donc cruciales pour améliorer le bien-être des détenus et prévenir la propagation des maladies. Elles témoignent également de l’importance de la coopération internationale dans la résolution des défis sanitaires en République Démocratique du Congo.
Alors que la RDC continue de faire face à des défis multiples, tant sur le plan sécuritaire que sanitaire, des actions concrètes comme celles de la MONUSCO rappellent l’importance de ne laisser personne de côté. Les femmes détenues de Beni, souvent vulnérables et marginalisées, trouvent dans ces programmes une lueur d’espoir et une chance de reconstruire leur vie. Reste à savoir si ces efforts seront suffisants pour garantir une réinsertion durable et une amélioration tangible des conditions de vie dans les prisons congolaises.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
