Les sinistrés des sites érosifs de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, lancent un cri de détresse après les fortes pluies qui ont frappé la capitale congolaise la semaine dernière. Les habitants des quartiers avoisinants, particulièrement celui de Ngomba Kikusa, se retrouvent dans une situation critique face à l’aggravation des érosions qui menacent leurs habitations et leurs moyens de subsistance.
Les récentes précipitations ont considérablement aggravé le phénomène d’érosion dans cette zone de la capitale. Des ravins impressionnants, atteignant parfois 20 mètres de profondeur, se sont formés ou élargis, engloutissant des parcelles entières et des portions d’avenues. Les habitants décrivent une situation apocalyptique où des pans entiers de terrain disparaissent littéralement sous leurs yeux.
« La pluie a fait des dégâts importants. L’eau a débordé, emportant des parcelles. Une dame est même décédée », témoigne un résident anonyme, visiblement sous le choc. Les principales artères affectées sont les avenues Kimayala, Droits de l’Homme et Kinsaka, où l’érosion a fait des ravages considérables. Ces quartiers abritent principalement des populations vulnérables qui, selon les habitants, « sont là parce qu’elles ne savent pas où aller ».
Face à cette urgence humanitaire et environnementale, les sinistrés implorent l’intervention des autorités provinciales et nationales. Leur principale demande ? La construction rapide de caniveaux et d’infrastructures de drainage pour canaliser les eaux de pluie et freiner l’avancée des érosions. Sans ces travaux urgents, la situation risque de devenir incontrôlable, mettant en danger des centaines de vies humaines.
La problématique des érosions à Kinshasa n’est pas nouvelle, mais elle prend une ampleur inquiétante dans ce secteur précis. Les spécialistes pointent du doigt l’absence de planification urbaine, la déforestation et le manque d’infrastructures d’assainissement comme causes principales de ce phénomène destructeur. Les habitants, quant à eux, vivent dans l’angoisse permanente, surtout à l’approche de la saison des pluies.
Cette situation dramatique pose plusieurs questions cruciales : jusqu’où ira la détérioration de ces quartiers ? Combien de vies faudra-t-il encore perdre avant que des mesures concrètes ne soient prises ? Les autorités prendront-elles enfin leurs responsabilités face à cette urgence humanitaire qui frappe les populations les plus démunies de la capitale ?
En attendant une éventuelle intervention des pouvoirs publics, les habitants tentent tant bien que mal de protéger leurs maigres biens. Mais leurs efforts semblent dérisoires face à la puissance destructrice des éléments. Leur appel à l’aide résonne comme un ultime SOS lancé aux autorités avant que d’autres tragédies ne surviennent dans cette zone devenue hautement vulnérable aux caprices de la nature.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net