Les Cliniques Universitaires du Graben (UCG) à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, viennent de franchir un cap significatif dans la lutte contre les maladies émergentes. Depuis le dimanche 6 avril, cet établissement hospitalo-universitaire dispose désormais d’un laboratoire mobile dédié à la lutte contre la variole du singe, une avancée majeure pour la santé publique dans cette région de la République Démocratique du Congo.
Ce précieux équipement, fruit d’une collaboration internationale, a été offert par la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) avec le soutien financier d’une banque allemande. La remise officielle a été effectuée par la conseillère principale du gouverneur du Nord-Kivu en charge de la santé, marquant ainsi l’importance stratégique de cette donation pour la région.
Dans une zone souvent confrontée à des défis sanitaires complexes, ce laboratoire mobile représente bien plus qu’un simple outil diagnostique. Il constitue une véritable arme contre les épidémies, permettant de renforcer considérablement les capacités locales de détection et de réponse rapide face aux menaces sanitaires. La variole du singe, maladie virale préoccupante dans la région, pourra désormais être mieux surveillée et contrôlée.
Les spécialistes de santé publique saluent cette initiative qui vient combler un besoin crucial en matière de diagnostic précoce. Dans une région où les infrastructures médicales font souvent face à des limitations, ce laboratoire mobile offre une solution flexible et efficace pour le dépistage des maladies infectieuses. Son déploiement pourrait marquer un tournant dans la gestion des crises sanitaires au Nord-Kivu.
Cette donation s’inscrit dans le cadre plus large des efforts internationaux pour soutenir le système de santé en RDC, particulièrement dans les zones affectées par des défis sanitaires récurrents. Elle témoigne de l’importance des partenariats régionaux et internationaux dans le renforcement des capacités locales de lutte contre les maladies.
Alors que la région des Grands Lacs reste vulnérable aux épidémies, cette initiative conjointe entre l’EAC et ses partenaires techniques illustre comment la coopération transfrontalière peut produire des résultats concrets pour les populations. Reste maintenant à assurer la pleine utilisation de cet outil et son intégration dans les stratégies locales de surveillance épidémiologique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net