Les marchés financiers mondiaux ont subi un véritable séisme ce lundi, avec des chutes historiques suite à l’annonce des nouveaux droits de douane américains. Une onde de choc qui a balayé toutes les places boursières, de Wall Street à Hong Kong, plongeant les investisseurs dans un climat de profonde incertitude.
Le CAC 40 français a enregistré sa pire performance depuis mars 2022, clôturant en baisse de 4,78%. Une hémorragie similaire a frappé le DAX allemand (-4,67%) et le FTSE londonien (-4,64%), illustrant la vulnérabilité des économies européennes face aux tensions commerciales. Cette débâcle boursière intervient cinq jours seulement après la décision de l’administration Trump d’imposer des tarifs douaniers allant de 10% à 50% sur les importations en provenance de ses principaux partenaires commerciaux.
Wall Street n’a pas été épargnée, avec des ouvertures en forte baisse avant un rebond inattendu en cours de séance. Le Dow Jones a finalement clôturé en hausse de 0,92%, tandis que le Nasdaq progressait de 2,31%. Un sursaut qui masque mal la volatilité extrême des marchés et la nervosité des investisseurs face à cette escalade protectionniste.
Le secteur énergétique n’a pas été épargné par cette tourmente. Le baril de pétrole WTI est tombé sous les 60 dollars, son niveau le plus bas depuis avril 2021, avec une chute de 3,31%. Une situation qui pourrait avoir des répercussions majeures sur les économies dépendantes des hydrocarbures, dont plusieurs pays africains producteurs.
En Asie, l’hécatombe a été particulièrement sévère. Hong Kong a subi sa pire journée depuis la crise asiatique de 1997, avec un plongeon de 13,22%. Le Nikkei japonais a perdu 7,83%, tandis que Shanghai affichait -7,34%. Ces chiffres spectaculaires témoignent de l’interconnexion croissante des économies mondiales et de leur sensibilité aux décisions unilatérales des grandes puissances.
Quelles seront les conséquences à moyen terme de ce choc boursier? Les analystes s’inquiètent particulièrement des répercussions sur les pays émergents, souvent plus vulnérables aux turbulences des marchés financiers internationaux. La RDC, dont l’économie dépend en partie des cours des matières premières, pourrait subir les contrecoups de cette instabilité, notamment dans le secteur minier.
Cette crise intervient à un moment particulièrement sensible pour l’économie mondiale, déjà fragilisée par les tensions géopolitiques et les incertitudes post-pandémiques. Elle pose avec acuité la question de la résilience des systèmes financiers africains face aux chocs externes. Une question qui devrait occuper les décideurs politiques dans les prochaines semaines.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net