La cité de Gécamines Luilu, dans la ville de Kolwezi (Lualaba), a été le théâtre d’un acte de vandalisme et de vol qui a profondément choqué la communauté catholique. Le samedi 5 avril dernier, des personnes non identifiées ont profané la paroisse Saint Pascal en volant une statue de la Vierge Marie et en commettant un sacrilège contre le Saint Sacrement. Cet acte, qualifié d'”inqualifiable” par les autorités religieuses, a conduit à une décision sans précédent de la part de Mgr Richard Kazadi, évêque de Kolwezi.
Dans un geste de fermeté et de responsabilité pastorale, Mgr Kazadi a ordonné la fermeture immédiate de la paroisse. Une mesure rare mais hautement symbolique, visant à marquer un coup d’arrêt face à la profanation et à rappeler le caractère sacré des lieux de culte. “La statue dérobée n’était pas qu’un simple objet, elle représentait la tendresse maternelle de Marie, la prière silencieuse de milliers de fidèles, la foi vivante d’un peuple”, a déclaré l’évêque, soulignant la gravité de l’acte commis.
Devant les fidèles rassemblés, Mgr Kazadi a lancé un appel direct à la communauté : “Ramenez-moi les voleurs. Ce sont vos fils.” Un appel à la conscience collective, invitant chacun à prendre ses responsabilités face à un acte qui touche au cœur même de la foi catholique. L’évêque a également annoncé qu’aucune messe ne serait célébrée le dimanche 6 avril, un silence liturgique qui résonne comme un deuil spirituel pour toute la paroisse.
Le choc est immense à Luilu. L’absence des cloches, l’autel fermé, la lumière éteinte dans l’église, tout concourt à créer une atmosphère de recueillement et de consternation. Mais au-delà du choc, cet événement marque aussi un temps de réveil pour la communauté. L’Église appelle à la vigilance, à la vérité et à l’engagement de tous pour que justice soit rendue.
En prenant cette décision lourde mais nécessaire, Mgr Richard Kazadi rappelle que l’Église n’est pas un sanctuaire passif, mais un lieu vivant et sacré, que nul ne peut souiller impunément. La paroisse Saint Pascal restera fermée jusqu’à ce que la lumière soit faite sur cet acte de profanation. Comme l’a affirmé l’évêque, “protéger la foi, c’est aussi avoir le courage de dire non à la profanation et de défendre ce qui est saint, coûte que coûte”.
Cet événement soulève des questions plus larges sur la sécurité des lieux de culte en RDC et la nécessité de renforcer la protection du patrimoine religieux. Dans un contexte où les actes de vandalisme contre les symboles religieux sont en hausse, la réaction ferme de l’Église de Kolwezi pourrait servir d’exemple pour d’autres diocèses confrontés à des situations similaires.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd