Les infections telles que le paludisme mal traité, les septicémies bactériennes et les diarrhées constituent les principaux facteurs déclencheurs d’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les enfants en République Démocratique du Congo. Cette révélation alarmante a été faite par le Dr Ekulu Mfutu, chef du service de néphrologie pédiatrique des Cliniques universitaires de Kinshasa, lors d’une campagne de sensibilisation organisée ce dimanche 6 avril.
Selon l’expert médical, ces pathologies infectieuses provoquent souvent une déshydratation sévère qui aggrave considérablement l’état rénal des jeunes patients. Un constat d’autant plus préoccupant que le traitement de l’insuffisance rénale représente un fardeau financier important pour de nombreuses familles congolaises.
Face à cette situation préoccupante, le Professeur Ekulu Mfutu a formulé des recommandations claires pour les parents confrontés à des épisodes fébriles chez leurs enfants :
Premièrement, il met en garde contre l’usage systématique d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ou le diclofénac, souvent administrés sans avis médical. Le paracétamol (Doliprane ou Efferalgan) doit être privilégié en première intention avant toute consultation chez un médecin.
Deuxièmement, le néphrologue insiste sur l’importance cruciale de ne jamais donner d’antibiotiques sans prescription médicale. Pour le traitement du paludisme – véritable fléau en RDC – seuls les médicaments prescrits par un professionnel de santé qualifié doivent être utilisés.
Enfin, le spécialiste souligne l’impérative nécessité d’une hydratation adéquate pendant les épisodes de fièvre ou de diarrhée, mesure simple mais vitale pour prévenir les complications rénales.
Ces conseils font suite à des rumeurs infondées circulant sur les réseaux sociaux congolais, qui attribuaient une recrudescence des cas d’IRA à la consommation de boissons sucrées en bouteilles plastiques. Le Dr Ekulu Mfutu a tenu à rectifier ces informations erronées, rappelant que les causes principales restent bien les infections mal prises en charge.
Cette campagne de sensibilisation s’inscrit dans une démarche plus large de prévention des maladies rénales en RDC, où les infrastructures médicales spécialisées font souvent défaut, particulièrement en dehors de Kinshasa. Elle met en lumière les défis majeurs que représente la santé infantile dans un contexte où les bonnes pratiques médicales peinent parfois à se diffuser largement.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net
