Les récentes intempéries qui ont frappé Kinshasa entre le 4 et le 5 avril ont plongé la capitale congolaise dans une situation humanitaire critique. Selon les dernières déclarations du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, le bilan provisoire fait état d’au moins 22 décès, tandis que 46 personnes ont dû être hospitalisées en urgence.
Face à cette catastrophe naturelle, les autorités de la RDC ont rapidement mis en place des mesures d’urgence. Trois centres d’hébergement ont été ouverts pour accueillir les familles sinistrées : le site de Kimwenza qui abrite déjà 75 ménages, l’Institut Lumumba dans l’Est de Kinshasa avec 117 familles, et le site de Kitokimosi dans la commune de Ndjili où une centaine de familles ont trouvé refuge.
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Certaines familles refusent cependant de quitter leurs habitations inondées, malgré les risques évidents. Le gouvernement affirme avoir organisé un dispositif spécial pour leur assurer un approvisionnement régulier en vivres et en produits de première nécessité. Plusieurs quartiers de la capitale restent néanmoins inaccessibles en raison de la persistance des eaux.
Dans un geste d’urgence, les autorités ont décidé de réquisitionner certains sites ayant accueilli les Jeux de la Francophonie, dont le célèbre stade Tata Raphaël, pour loger les sans-abri. Cette mesure exceptionnelle témoigne de l’ampleur de la crise qui frappe Kinshasa, une ville déjà confrontée à de nombreux défis infrastructurels.
Les conséquences des inondations se font également sentir sur le trafic aérien. Plusieurs vols ont connu d’importants retards, même si tous ont finalement pu décoller. Une solution alternative a été mise en place pour les passagers les plus aisés : un système de transport par hors-bord sur le fleuve Congo, malgré son coût prohibitif et les problèmes techniques rencontrés.
Cette catastrophe naturelle soulève des questions cruciales sur la préparation de Kinshasa face aux aléas climatiques. Alors que les pluies diluviennes ne sont pas un phénomène nouveau en RDC, leur impact dévastateur interroge sur l’état des infrastructures de drainage et les mesures préventives. Les dernières actualités RDC montrent une capitale vulnérable, où les populations les plus pauvres paient le plus lourd tribut.
Alors que la saison des pluies se poursuit, les autorités congolaises devront redoubler d’efforts pour protéger les populations et anticiper les prochaines intempéries. Cette crise met en lumière les défis majeurs auxquels fait face la capitale congolaise en matière d’urbanisme et de gestion des risques naturels.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd