Entre rythmes urbains et mots qui résonnent comme des manifestes, Kinshasa s’apprête à vibrer au son du Festival du Rap et du Slam (Festiras). Après le succès retentissant de l’édition de Bukavu, la capitale congolaise se pare désormais des couleurs de cette 4e édition, promettant une célébration artistique aussi enflammée que profonde.
Dans une RDC où les tensions à l’Est continuent de marquer le quotidien, le Festiras se positionne en véritable laboratoire de cohésion sociale. Loin d’être un simple événement musical, ce festival se veut un carrefour où se croisent rap engagé, slam libérateur, danses urbaines électriques et même arts visuels évocateurs. Une mosaïque créative qui, selon les organisateurs, « célébrera la richesse de la culture urbaine congolaise dans la ligne de la promotion de la paix ».
La programmation, encore gardée sous le sceau du suspense, promet d’être une ode à la diversité artistique congolaise. Des ateliers d’écriture aux battles de slam, des expositions d’art urbain aux démonstrations culinaires locales, chaque activité semble tisser un fil invisible entre tradition et modernité. Et comme pour rappeler que l’art n’a pas de genre, une attention particulière sera portée à la promotion des artistes féminines dans ces disciplines souvent perçues comme masculines.
« Le Festiras réunissant musique, danse, arts, gastronomie et promotion du genre sur une seule et même scène », peut-on lire dans le communiqué des organisateurs. Une approche holistique qui transforme le festival en véritable écosystème culturel, bien loin des simples concerts éphémères.
Si les noms des têtes d’affiche restent jalousement gardés, les éditions précédentes ont vu défiler des poids lourds comme Youssoupha ou Lafouine. Une indication que cette 4e édition kinoise pourrait réserver son lot de surprises artistiques. Entre deux représentations, les festivaliers pourront également participer à des scènes ouvertes, véritables tremplins pour la relève, ou assister à des conférences sur le rôle de l’art dans la construction de la paix.
Alors que les dates exactes et les lieux d’expression seront dévoilés sous peu, une chose est certaine : le Festiras s’impose déjà comme l’événement culturel à ne pas manquer dans le calendrier kinois. Dans une ville où l’art pulse au rythme des réalités sociales, ce festival pourrait bien être le miroir dans lequel se reflète l’âme d’une jeunesse congolaise avide d’expression et de changement.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd