Les habitants des quartiers Cogelos, Manenga, Kimwenza, Masanga Mbila, Ngafani et Sebo, dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa, vivent un véritable enfer quotidien. Chaque jour, ils perdent plus de cinq heures dans les embouteillages pour rejoindre le centre-ville, une situation qui impacte considérablement leur qualité de vie et leur productivité. Cette problématique, observée de près par des médias locaux, soulève des questions cruciales sur l’état des infrastructures routières dans la capitale congolaise.
La réhabilitation récente des avenues Kimwenza, Bel Air et Elengesa avait suscité un espoir légitime parmi les populations de Mont-Ngafula. Ces travaux devaient en théorie faciliter l’accès au centre-ville et désenclaver cette partie sud de Kinshasa. Pourtant, force est de constater que les embouteillages persistent, voire s’aggravent. Comment expliquer cette situation paradoxale ? Les nouvelles voies, bien qu’utiles, semblent insuffisantes pour absorber le flux croissant de véhicules.
Laurent Matondo, pharmacien installé au centre-ville, témoigne : « L’avenue Pierre Elengesa, bien que récemment réhabilitée, se détériore à une vitesse alarmante. Les nids-de-poule et les irrégularités de la chaussée provoquent des ralentissements qui génèrent des bouchons interminables. » Ce constat reflète un problème plus large de maintenance des infrastructures dans la capitale congolaise, où les investissements initiaux ne sont souvent pas suivis d’un entretien adéquat.
Face à cette situation, les habitants proposent des solutions concrètes. Mamitsho Mazone, fonctionnaire à l’Assemblée nationale et résidente de Mont-Ngafula, plaide pour la réhabilitation du Boulevard Mandela : « Cette artère stratégique pourrait considérablement fluidifier la circulation et offrir une alternative viable aux automobilistes. » D’autres observateurs soulignent la nécessité de renforcer les capacités des entités décentralisées. « Le gouvernement doit permettre aux communes de fonctionner pleinement pour prendre en charge la réhabilitation du réseau routier local », suggère un expert en urbanisme.
Les embouteillages à Kinshasa ne sont pas seulement une question de confort ; ils ont des répercussions économiques majeures. Combien d’heures de travail perdues ? Quel impact sur la productivité des entreprises ? Ces questions méritent une réponse urgente de la part des autorités. La capitale congolaise, poumon économique de la RDC, ne peut se permettre de voir ses artères vitales paralysées par des problèmes de circulation chroniques.
Alors que les habitants de Mont-Ngafula continuent de subir cette situation au quotidien, l’espoir réside peut-être dans une approche globale et coordonnée. La réhabilitation ponctuelle de quelques avenues ne suffira pas ; c’est une vision d’ensemble du réseau routier kinois qui s’impose. Entre actualités politiques RDC et préoccupations locales, le dossier des infrastructures routières reste plus que jamais d’actualité à Kinshasa.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
