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Kinshasa dans le noir : La société civile sort de son silence et menace de passer à l’action

La crise énergétique qui frappe Kinshasa atteint des proportions alarmantes, selon la Nouvelle société civile congolaise (NSCC). Dans une déclaration rendue publique ce lundi 31 mars, cette organisation a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation continue du service public d’électricité dans la capitale congolaise. Une situation qui, selon elle, devient intenable pour les millions d’habitants de la mégalopole.

« Trop c’est trop. La population de Kinshasa mérite un service public fiable et accessible à tous », a martelé Jonas Tshombela, coordonnateur de la NSCC. Ces propos reflètent l’exaspération grandissante des Kinois face aux défaillances chroniques de la Société nationale d’électricité (SNEL). Comment une capitale de près de 15 millions d’habitants peut-elle fonctionner sans approvisionnement électrique stable ? La question mérite d’être posée alors que les coupures intempestives s’éternisent.

Le tableau dressé par la société civile est particulièrement sombre. Les délestages prolongés, parfois sur plusieurs semaines, plongent des quartiers entiers dans le noir. Les conséquences sont multiples : perturbation des activités économiques, difficultés d’accès aux soins de santé, impact sur la qualité de l’éducation… Autant de domaines essentiels au développement de la RDC qui pâtissent de cette situation.

Face à ce constat accablant, la NSCC a formulé plusieurs revendications claires. Elle exige d’abord des explications transparentes sur les causes profondes de cette crise énergétique. Pourquoi la SNEL, malgré les investissements annoncés, peine-t-elle toujours à fournir un service minimum ? La société civile réclame également la mise en œuvre immédiate d’un plan d’urgence pour stabiliser l’approvisionnement.

Plus radical encore, l’organisation demande la suspension de la facturation pour les abonnés non desservis et la mise en place d’un mécanisme de compensation. Des mesures qui, si elles étaient appliquées, constitueraient un premier pas vers une meilleure gouvernance du secteur électrique en RDC.

Mais la NSCC ne s’arrête pas là. Elle préconise une réforme structurelle profonde de la SNEL, jugée indispensable pour répondre aux besoins croissants de la population. « Sans amélioration rapide, nous intensifierons nos actions citoyennes », a prévenu Jonas Tshombela. Une menace qui laisse présager une possible mobilisation sociale si les autorités ne prennent pas rapidement les mesures qui s’imposent.

Cette crise de l’électricité à Kinshasa pose des questions fondamentales sur la capacité de l’État à fournir des services publics de qualité. Dans un pays aussi riche en ressources énergétiques que la RDC, comment expliquer que sa capitale souffre d’un tel déficit ? La réponse à cette question pourrait bien déterminer l’avenir économique et social de toute la région.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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