Dans un contexte politique tendu, les leaders religieux de la République Démocratique du Congo ont pris l’initiative de se réunir pour des consultations politiques ce lundi 31 mars. Cette rencontre, qui a rassemblé des représentants de diverses confessions, dont le nonce apostolique, les églises de réveil et les églises autochtones, s’est tenue en présence d’Eberande Kolongele, conseiller spécial du chef de l’État. L’objectif affiché : privilégier le dialogue et unir les forces contre les divisions et les conflits qui minent le pays.
Les échanges, qui ont duré près d’une heure, ont été marqués par une volonté commune de promouvoir la paix et la stabilité en RDC. Le nonce apostolique, bien que discret sur les détails de sa discussion avec le conseiller Kolongele, a insisté sur l’importance du respect de l’ordre constitutionnel. Une position qui rappelle le rôle crucial des institutions dans la résolution des crises politiques.
Le pasteur Ejiba ya Mapia, porte-parole des églises de réveil, a quant à lui appelé à une mobilisation générale autour des initiatives de paix. « Toute initiative doit s’inscrire dans le cadre des consultations en cours pour fédérer toutes les énergies congolaises contre l’agresseur », a-t-il déclaré devant les médias. Un message fort qui souligne l’urgence d’une réponse collective face aux défis sécuritaires et politiques.
Les églises autochtones, souvent marginalisées dans les débats nationaux, ont également apporté leur soutien à cette dynamique unitaire. Leur représentant a insisté sur la nécessité de voir les prières de tous les religieux concourir à l’unité et à la paix en RDC. Une approche spirituelle qui, combinée aux efforts politiques, pourrait ouvrir la voie à des solutions durables.
Cette rencontre intervient dans un climat où les tensions politiques et sécuritaires persistent, malgré les efforts de dialogue menés par des acteurs comme la CENCO et l’ECC. Les religieux, en se positionnant comme médiateurs, jouent un rôle clé dans la recherche de consensus. Mais jusqu’où pourront-ils aller sans le soutien concret des autorités politiques ? La question reste ouverte, alors que le pays attend des actions concrètes pour sortir de l’impasse.
En attendant, cette initiative religieuse pourrait bien servir de catalyseur pour relancer le dialogue national. Reste à savoir si les parties prenantes sauront saisir cette opportunité pour éviter une escalade des tensions. Dans un pays où la foi et la politique sont souvent étroitement liées, les religieux ont peut-être les clés pour ouvrir de nouvelles perspectives de paix.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
