La ville de Beni, située dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), fait face à une situation critique en ce début de saison des pluies. Les autorités locales, par la voix de Jean-Paul Kapitula, coordonnateur du service de la Protection civile, ont lancé un appel urgent aux habitants résidant dans des zones à haut risque. Cet avertissement intervient dans un contexte de vulnérabilité accrue face aux catastrophes naturelles, qui menacent directement la vie des populations.
Devant une trentaine de chefs de quartiers et cadres de base de la commune de Beu, M. Kapitula a insisté sur la nécessité d’évacuer immédiatement les habitats situés dans des zones dangereuses. Ces endroits, qualifiés de « potentiellement mortels », sont particulièrement exposés aux glissements de terrain, inondations et autres phénomènes naturels dévastateurs. La saison des pluies, qui s’intensifie actuellement, augmente considérablement ces risques.
« Ceux qui persistent dans des endroits à risque doivent savoir que résister dans un endroit dangereux, c’est s’exposer à la mort, c’est s’exposer aux incidents graves », a-t-il déclaré avec fermeté. Cet appel à la prudence s’accompagne également d’une demande de vigilance accrue face aux signes précurseurs de catastrophes, tels que les vents violents ou les pluies torrentielles. Les habitants sont invités à signaler toute situation inhabituelle aux services compétents.
La situation à Beni reflète un problème récurrent en RDC, où l’urbanisation anarchique et le manque de planification urbaine exposent des milliers de personnes à des risques majeurs. Les autorités locales et nationales sont ainsi confrontées à un défi de taille : protéger les populations tout en gérant les contraintes socio-économiques qui poussent souvent les habitants à s’installer dans des zones dangereuses.
Comment répondre efficacement à cette crise ? La sensibilisation et la prévention restent des outils clés, mais des solutions durables, incluant la relocalisation des populations et l’aménagement de zones sécurisées, sont indispensables. Les acteurs locaux et internationaux doivent travailler de concert pour éviter que des vies ne soient perdues inutilement.
Dans un pays où les actualités politiques et économiques dominent souvent le paysage médiatique, il est crucial de ne pas oublier ces enjeux humanitaires urgents. La protection des civils face aux catastrophes naturelles doit rester une priorité absolue, tant pour les autorités que pour la communauté internationale.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net