Dans un document explosif parvenu à l’Agence Congolaise de Presse ce samedi 29 mars 2025, Amadou Diaby, président du Comité de direction de l’AS Vita Club, a levé le voile sur sa gestion controversée du club mythique de Kinshasa. Face au Conseil suprême des Dauphins noirs, le dirigeant a détaillé avec une transparence rare l’état catastrophique dans lequel il a trouvé l’institution à son arrivée.
“38 joueurs sous contrat dont 17 étrangers sans prime à la signature, des arriérés de salaires sur 4 à 5 mois, une dette colossale de 800.000 dollars…” La liste des maux énumérés par Diaby donne le tournis. Le tableau dressé est celui d’un club au bord du gouffre, miné par des “pratiques contraires au standard d’un club professionnel”. Un véritable réquisitoire contre l’ancienne gestion qui fait froid dans le dos.
Mais comment en est-on arrivé là ? Le document révèle des pratiques pour le moins surprenantes : des transferts déséquilibrés où V.Club ne touchait que 30% des revenus, des ingérences permanentes dans les choix sportifs, et même l’absence totale de structure administrative fonctionnelle. Le cas du joueur Jonathan Ikangalombo est cité comme exemple flagrant de ces dérives.
Face à ce constat accablant, Amadou Diaby assure avoir opéré une révolution silencieuse. “Désormais, les nouvelles recrues sont à 100% de Vita”, clame-t-il, mettant fin au système des intermédiaires qui saignait le club. Une restructuration en profondeur qui passe aussi par le retrait des partenaires turcs, dont le soutien financier s’est évaporé depuis octobre 2024.
Le plus surprenant ? Diaby révèle avoir injecté 500.000 dollars de ses propres fonds pour maintenir le club à flot jusqu’en février 2025. Un geste fort pour ce dirigeant qui dit n’avoir “jamais abandonné la barque vert et noir”. Mais derrière ces déclarations se cache une question cruciale : ces mesures suffiront-elles à redonner à V.Club sa place parmi les grands du football africain ?
Ces révélations interviennent dans un contexte tendu au sein du club kinois, alors que certains “pétitionnaires habitués à des pratiques douteuses” tentent visiblement de faire pression. Le Conseil des sages, dirigé par le Colonel Gabriel Nyombi, dispose désormais de tous les éléments pour trancher ce dossier explosif qui secoue le football congolais.
Une chose est sûre : ce document marque un tournant dans la gestion du club légendaire. Entre transparence forcée et règlement de comptes, l’AS Vita Club vit peut-être ses heures les plus cruciales depuis sa création. La balle est désormais dans le camp du Conseil suprême pour donner – ou non – quitus à cette gestion qui, malgré les difficultés, semble avoir évité le naufrage.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: mediacongo.net