La province du Kwilu vient de tourner une page décisive de son histoire politique. Vendredi 28 mars, l’installation tant attendue du bureau définitif de l’assemblée provinciale à Bandundu-ville a marqué la fin d’une paralysie institutionnelle qui durait depuis plus d’un an. Une situation née de l’annulation des élections à Masimanimba pour fraude électorale, plongeant la région dans un vide administratif aux conséquences palpables. Claude Kumpel Mpasi, nouvellement élu à la présidence de cette instance, a immédiatement lancé un appel au sursaut devant des représentants provinciaux sous pression populaire. « Notre responsabilité historique dépasse les clivages », a-t-il martelé, rappelant que « le travail assure l’indépendance » face aux défis de reconstruction. Un discours volontariste qui contraste avec les mois d’immobilisme provoqués par l’absence de direction collégiale. La population, excédée par ces retards administratifs, exige désormais des actes concrets. « Les excuses ne nourrissent pas nos enfants », commente un leader communautaire sous couvert d’anonymat. Les priorités ? Relancer les projets de développement rural et assainir les finances provinciales – deux dossiers bloqués par l’impasse politique. Cette installation intervient dans un contexte national tendu, où plusieurs provinces congolaises peinent à concrétiser leurs mandats électoraux. Le Kwilu devient ainsi le laboratoire d’une démocratie locale à l’épreuve des réalités socio-économiques. Reste à savoir si ce nouveau départ saura convertir les promesses en réalisations tangibles pour les 7 millions d’habitants de la province.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net