Dans un contexte politique congolais marqué par des tensions et des défis économiques majeurs, Sylvain Mutombo, coordonnateur de la majorité extra-parlementaire et ancien ministre délégué à la Défense, a lancé un pavé dans la mare en plaidant pour un gouvernement réduit à 45 membres. Cette proposition audacieuse, formulée à l’issue des consultations politiques en cours, vise à instaurer un changement radical dans la gestion des affaires publiques en République Démocratique du Congo (RDC).
Lors d’une rencontre avec le conseiller spécial du chef de l’État chargé de piloter les discussions pour former un gouvernement d’union nationale, Mutombo a insisté sur la nécessité de réduire le train de vie institutionnel. Selon lui, cette mesure permettrait de mieux répondre aux besoins des populations vivant dans les zones de conflit, particulièrement dans l’Est du pays, tout en optimisant l’efficacité de l’action gouvernementale. « Faire des sacrifices », a-t-il déclaré, soulignant que cette réforme pourrait garantir un accompagnement plus efficace du président Félix Tshisekedi et contribuer à mettre fin aux guerres qui ravagent certaines régions.
Cette prise de position intervient alors que la RDC traverse une période critique, avec une économie fragilisée et des attentes croissantes de la population en matière de gouvernance. Le format actuel du gouvernement, jugé trop lourd et coûteux, est souvent pointé du doigt pour son inefficacité et son manque de transparence. La proposition de Mutombo pourrait donc marquer un tournant dans la politique RDC, en alignant les structures étatiques sur les réalités économiques et sociales du pays.
Mais cette initiative soulève également des questions. Un gouvernement réduit sera-t-il capable de répondre à l’ensemble des défis auxquels fait face la RDC ? Comment concilier efficacité et représentativité dans un pays aussi vaste et diversifié ? Les prochaines étapes des consultations politiques seront déterminantes pour évaluer la faisabilité de cette proposition et son acceptation par les différentes forces politiques.
Alors que les actualités RDC continuent de faire état de tensions et d’instabilité, cette réforme pourrait représenter une lueur d’espoir pour une meilleure gestion des ressources publiques et une gouvernance plus responsable. Reste à savoir si les acteurs politiques sauront saisir cette opportunité pour engager des changements profonds, ou si les résistances au statu quo l’emporteront une fois de plus.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net