Dans un élan de dynamisme économique, le Kasaï-Oriental a vibré au rythme de l’émancipation entrepreneuriale féminine. Vendredi 28 mars, le gouverneur provincial a inauguré à Mbuji-Mayi la première édition de la Foire entrepreneuriale genre, baptisée *Mukaji Wa Tshitembu* (Femme d’honneur). Un événement de trois jours dédié à la valorisation des initiatives agricoles et agroalimentaires portées par des femmes, soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) et le Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques (PRISE). Cette plateforme, qui réunit des micro-entrepreneures venues de Mbuji-Mayi et des cinq territoires voisins, illustre une tendance croissante en RDC : la reconnaissance du rôle clé des femmes dans le développement local. Savon à l’huile de palme, farines de maïs et manioc, biscuits artisanaux, jus naturels… Les stands colorés témoignent d’un savoir-faire longtemps resté dans l’ombre. « L’objectif est de créer un cadre d’échanges et de visibiliser les activités génératrices de revenus », explique Annie Musadi, cheffe de division provinciale du genre. Les autorités présentes ont marqué leur soutien par des achats symboliques, tandis que certaines exposantes ont déjà bénéficié de crédits agricoles de la BAD. Une synergie public-privé qui pose une question cruciale : et si l’autonomisation économique des femmes constituait le véritable moteur de la relance en RDC ? Alors que le pays cherche à diversifier son économie, ces initiatives locales pourraient inspirer des politiques nationales. La clôture de la foire ce lundi coïncidera avec l’ouverture du salon Genre, prolongeant ainsi la réflexion sur l’inclusion économique. Un modèle à dupliquer dans d’autres provinces ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net