La République Démocratique du Congo traverse une tempête financière sans précédent. Alors que plusieurs partenaires internationaux ont brutalement suspendu leurs financements dans des secteurs-clés, le président Félix Tshisekedi a tiré la sonnette d’alarme lors du 37e Conseil des ministres. Cette décision étrangle les services publics essentiels – santé, éducation, agriculture – et menace de transformer une crise latente en catastrophe humanitaire ouverte. Comment le gouvernement compte-t-il éviter l’effondrement ? Le chef de l’État a ordonné un plan d’urgence en trois actes : audit immédiat de la dépendance aux fonds étrangers, création d’un plan national de transition, et révision complète de la stratégie d’aide au développement. ‘Nous devons retrouver notre souveraineté budgétaire’, insiste le compte-rendu présidentiel, fixant un délai de 30 jours pour des propositions concrètes. En toile de fond, la décision américaine de geler son aide – près d’un milliard de dollars en 2023 via l’USAID – fait l’effet d’une onde de choc. Les ONG locales, premières victimes de ces coupes, redoutent un tsunami social. Pendant ce temps, Kinshasa tente de repenser sa diplomatie économique : diversification des partenariats, mobilisation des ressources nationales, mécanismes de financement innovants… Un défi titanesque pour un pays dont le budget dépend à 40% de l’aide extérieure. Cette crise révèle-t-elle les limites du modèle de développement congolais ? Les prochains mois diront si ces mesures de sauvegarde peuvent transformer l’essai – ou si le pays sombrera dans une spirale infernale où austérité rime avec instabilité.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd