À Kinshasa, un vent d’émancipation souffle sur les femmes de l’ANCE. Samedi 29 mars, dans la commune de Bandalungwa, des centaines de militantes du parti Alliance des nationalistes pour un Congo émergent ont marqué un tournant symbolique. Leur engagement ? Bâtir un Congo où la femme « n’est plus une spectatrice de l’histoire », comme le clame Fifi Hingaze, présidente de leur ligue féminine. La scène avait des allures de révolution silencieuse : des machines à coudre et des outils agricoles remis aux femmes par Norbert Basengezi Kantitima, président national du parti. Derrière ces dons, une stratégie claire : l’autonomisation comme arme contre la dépendance économique. « Cultiver son champ ou coudre un uniforme, c’est aussi défendre la nation », assène Mme Hingaze, soulignant le rôle des épouses de militaires dans l’effort national. Mais cette initiative dépasse-t-elle le simple coup médiatique ? Le parti y voit un laboratoire de leur vision politique : « En ville comme en campagne, la femme congolaise doit nourrir son foyer et ses ambitions », argue Kantitima. Un discours qui résonne avec l’article 14 de la Constitution sur l’égalité des genres, aujourd’hui au cœur des débats parlementaires. Prochaine étape : une tournée nationale pour convertir cet élan en mouvement durable. Les interfédérales de l’ANCE deviendront-elles le terreau d’un nouveau leadership féminin ? À Kinshasa comme dans les provinces, la réponse se cultivera peut-être… dans les champs et les ateliers de couture.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net