Kinshasa vibrante, jeudi 27 mars : une onde puissante a traversé la salle La Perle de Sainte-Anne. Plus de 150 femmes congolaises, leaders d’opinion, militantes et décideuses, se sont rassemblées à l’appel de l’ONG Leadership de la Femme des Médias (LFM) pour un dialogue sans concession. Thème central ? Réinventer l’engagement patriotique féminin face à l’agression subie par la RDC. Dans un pays où les conflits armés font des femmes des cibles stratégiques – 48 viols documentés quotidiennement à l’Est selon l’ONU –, cette conférence « Parole à la Femme » sonnait comme un manifeste révolutionnaire. « Quand les armes se taisent, nos corps continuent de crier », a lancé Grâce Shako, coordinatrice de LFM, électrisant l’assistance. Son plaidoyer ? Transformer les victimes en architectes de paix : « Assez de discours compassionnels ! Les solutions naîtront de nos propres stratégies. » Autour d’elle, un aréopage impressionnant : Dollie Tshilombo, députée nationale, le colonel Ntumba (PNC) et la colonel Nénette Mukembe (FARDC) ont déconstruit les stéréotypes sécuritaires. Josette Bulamatadi (RTNC2) a brandi l’arme médiatique : « Nos micros doivent amplifier les voix des survivantes, pas les réduire au silence. » Chiffre-clé : 63% des reportages sur les conflits en RDC occultent le rôle des femmes selon une étude LFM 2023. La contribution financière finale des participantes pour l’Est du pays symbolise cette nouvelle ère : non pas une charité, mais un investissement dans la résilience féminine. Et si le véritable patriotisme commençait par écouter ces battements de cœur qui refusent de capituler ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd