Après une longue période d’incertitude, la province du Kwilu voit enfin poindre une lumière au bout du tunnel. Ce vendredi 28 mars 2025, l’Assemblée provinciale devrait organiser le scrutin tant attendu pour élire le bureau définitif, mettant ainsi fin à plus d’une année de léthargie institutionnelle. Ce processus électoral joue un rôle décisif dans la reprise des activités institutionnelles de la province.
Avec 11 candidatures déposées pour cinq postes, la bataille s’annonce âpre. Parmi les figures marquantes, Oscar N’saman, ancien président du bureau d’âge, aspire à la présidence du bureau définitif. Il affrontera Claude Kumpel et Félicien Lupemba, ce dernier ayant déjà occupé le poste de rapporteur par le passé. Cette pluralité de choix illustre l’effervescence autour des enjeux politiques locaux.
Pour le poste de vice-président, une autre confrontation intéressante se profile, opposant Paulin Kiyankay, qui vise un retour, à Serge Maseka, élu de Bulungu. Quant au poste de rapporteur, Désiré Iyemvela jouit de la tranquillité d’esprit d’une élection par acclamation, étant le seul candidat en lice.
Le poste de rapporteur adjoint verra s’affronter David Mbanza Livingstone et Fulume Muleu, tandis que la fonction de questeur attire trois candidats, provenant respectivement de Idiofa, Kikwit, et Bulungu. Bonaventure Kipalamoto, Joël Ibilaba Mpia, et Sylvain Diasso Muyanga devront convaincre leurs collègues de leur capacité à gérer les finances de l’Assemblée.
Cette élection est bien plus qu’une simple formalité administrative. Elle constitue une étape essentielle dans la décrispation politique et institutionnelle de la province. Depuis plus d’une année, le Kwilu était dirigé par un gouverneur intérimaire, une situation née d’une crise électorale après les scrutins annulés à Masimanimba. Des reports successifs, faute de moyens, avaient exacerbé ce climat, plongeant la province dans une instabilité chronique. Finalement, les élections de décembre 2024 ont permis de tracer un nouveau cap.
L’élection du bureau définitif de l’Assemblée provinciale est également un préalable indispensable pour permettre l’organisation des prochaines étapes électorales prévues par la CENI, notamment l’élection des gouverneurs et des sénateurs. La campagne pour ces scrutins débutera dès le lendemain, le 29 mars, avec un vote annoncé pour le 2 avril. Une dynamique de renouvellement des institutions semble enfin s’opérer.
Alors que les regards se tournent vers Bukavu et Kinshasa pour prendre le pouls de la situation nationale, le Kwilu offre une illustration palpable des défis démocratiques locaux. Cette province peut-elle inspirer d’autres régions touchées par des blocages institutionnels ? Le succès de ces élections mandataire pourrait en dire long sur la capacité de la RDC à se reconstruire sur le plan politique.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd