La Fédération de la République Démocratique du Congo de Tennis (FRDCT) s’apprête à vivre une journée décisive ce samedi 29 mars, avec la tenue de son assemblée générale extraordinaire et élective. Le comité sortant, dirigé par l’ingénieur Georges Koshi Gimeya, se représente pour un second mandat, sans opposition notable. Ce scrutin, bien que sans suspense apparent, pourrait être l’occasion de tirer des leçons importantes pour le futur du tennis congolais.
En poste depuis quatre ans, le président Georges Koshi se targue d’avoir hissé le tennis de la RDC sur la scène internationale, un exploit inédit selon lui. Sous sa présidence, la fédération a accédé à une reconnaissance internationale grâce à sa participation à des compétitions prestigieuses telles que la Coupe Davis et la Billie Jean Cup, de surcroit une première pour les athlètes congolaises. « Nous avons fait passer la RDC de la classe C à la classe B au sein de la Fédération internationale avec une élection marquée par 81 % de votes favorables », a expliqué Georges Koshi. Mais il ne s’arrête pas là : organiser les éliminatoires de la Coupe Davis en terre congolaise a marqué un tournant majeur dans la visibilité mondiale de la discipline.
Cependant, le travail reste inachevé. Bien que la fédération ait porté haut la voix du tennis congolais à l’international, des lacunes subsistent au niveau administratif local. Selon le président sortant, l’organisation des clubs, ententes et ligues à travers le pays nécessite une restructuration complète pour sortir des schémas actuels où, comme il le décrit, « ce sont souvent des clubs d’amis qui stagnent la discipline ». Georges Koshi met également en lumière la nécessité de se concentrer sur le développement dès le plus jeune âge, en revenant notamment au programme JTI pour encadrer les jeunes espoirs du tennis.
Un autre problème épineux réside dans les infrastructures. La fédération fait face à un manque criant de terrains de pratique et de formation. La situation est d’autant plus préoccupante qu’un terrain autrefois octroyé par le gouvernement semble avoir été réaffecté à des usages commerciaux le long de l’avenue Sendwe, à Kinshasa. Georges Koshi exhorte les autorités à leur fournir un emplacement où construire non seulement de nouveaux courts de tennis mais également un centre de formation pour attirer les financements et le soutien de la fédération internationale.
Ces élections, bien que formelles, vont ouvrir une nouvelle phase pour le tennis congolais. Avec des défis clairs à relever, de l’administration aux infrastructures, les quatre prochaines années sous l’éventuelle réélection de Georges Koshi pourraient contribuer à ancrer durablement la RDC dans le paysage mondial de ce sport.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd