Le président du Sénat de la République démocratique du Congo (RDC), Jean Michel Sama Lukonde, a entamé une visite officielle à Paris, le mardi 25 mars, à la tête d’une délégation de sénateurs congolais. Accompagné de Christophe Lutundula, président de la commission des Relations extérieures, et José Mpanda, président de la commission de la Défense, Sécurité et Frontières, Sama Lukonde entend renforcer les liens diplomatiques tout en poursuivant le suivi des résolutions prises au niveau international concernant le conflit dans l’Est de la RDC.
Lors de cette visite de grande envergure, le président du Sénat congolais a rencontré son homologue français Gérard Larcher au Palais du Luxembourg. Les discussions ont porté sur la situation humanitaire et sécuritaire alarmante qui prévaut dans l’Est de la RDC, causée par les attaques du M23 et l’implication directe de l’armée rwandaise. “Nous sommes revenus sur la question principale de l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo”, a déclaré Sama Lukonde en mentionnant la résolution 2773 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies, avec l’appui de la France, pour condamner ces agissements.
Jean Michel Sama Lukonde a saisi l’opportunité de cet échange pour plaider davantage en faveur de la matérialisation des sanctions internationales contre les acteurs clés du conflit. “Après ces échanges, nous sommes revenus sur la demande de l’appui que nous devons recevoir de tous nos partenaires”, a-t-il souligné, en citant entre autres l’Union européenne, l’Union africaine, la SADC, l’EAC et l’ONU comme acteurs cruciaux.
Cette visite réaffirme l’engagement du gouvernement congolais à œuvrer pour une résolution pacifique et durable du conflit qui ravage l’Est de la RDC. En associant les grandes institutions et en mobilisant les sanctions internationales, Kinshasa envisage de multiplier la pression diplomatique pour réduire le soutien des acteurs extérieurs au M23 et renforcer son intégrité territoriale.
Alors que la Région des Grands Lacs fait face à une instabilité croissante, le dialogue entre institutions internationales et gouvernements semble plus que jamais vital pour préserver la paix et la sécurité. Les attentes sont également fortes de la part de la population congolaise, qui espère voir les résultats concrets de ces manœuvres diplomatiques sur le terrain. La question qui demeure : ces sanctions et résolutions auront-elles un impact significatif ? L’avenir nous le dira.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net