À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une matinée d’échanges particulièrement constructive a eu lieu lundi 24 mars à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Sous le thème “Femme, paix et sécurité”, cet événement a mis en lumière les efforts et les recommandations visant à impliquer davantage les femmes congolaises dans les processus de paix et de sécurité nationale.
Dans une recommandation phare dirigée vers le ministère du Genre, Famille et Enfant, les participantes ont insisté sur la nécessité de fournir une prise en charge holistique aux survivantes des conflits armés qui sévissent dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette mesure est jugée cruciale pour accompagner ces femmes dans leur réhabilitation et restaurer leur dignité face aux violences subies. Parallèlement, il a été demandé de mettre en place des mécanismes robustes de prévention afin de limiter ces tragédies à l’avenir.
En outre, l’appel a été tourné vers une plus grande implication des femmes dans les programmes de résolution des conflits en RDC. “Les femmes doivent jouer un rôle actif dans le processus de paix et de sécurité du pays”, a affirmé Japhet Kaluila Kaluila, coordonnateur des étudiants de l’UNIKIN. Un appel qui rejoint les aspirations à une société plus inclusive où les femmes cessent d’être marginalisées dans les prises de décisions importantes pour l’avenir du pays.
Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, a apporté un éclairage sur l’importance de l’autonomisation et de l’éducation des femmes. Selon elle, ces deux axes constituent des leviers essentiels dans la prévention des conflits et dans la réalisation d’un développement durable. Son constat a été appuyé par Aldashanty Tuluka, directrice de cabinet au ministère du Genre, Famille et Enfant, qui a mis en exergue le rôle décroissant mais déterminant des femmes dans le processus de paix en RDC. “Il faut reconnaître et renforcer ce rôle pour construire une RDC résolument tournée vers la paix”, a-t-elle affirmé.
En réunissant des personnalités engagées, des étudiantes et des représentants institutionnels, cette journée a fait preuve d’une volonté claire : celle de redéfinir la place des femmes dans les initiatives de paix et de les inclure davantage dans les discussions stratégiques. L’espoir d’une nouvelle aube pour les droits des femmes en RDC semble désormais à portée de main. La société congolaise, dans son ensemble, est invitée à embrasser cette vision pour un avenir plus juste et équilibré.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net