En ce mois de mars, mois dédié à la célébration des femmes, Tina Salama, porte-parole de la présidence congolaise, s’est exprimée avec force sur une problématique qui, encore aujourd’hui, gangrène les mentalités : les stéréotypes culturels persistants à l’égard des femmes en politique. Dans une déclaration publique ce lundi, elle a dénoncé l’injustice de ces clichés, qui réduisent souvent les femmes engagées à des rôles attribués sans mérite.
Tina Salama, femme de convictions et voix officielle du Chef de l’État, a souligné avec vigueur l’importance de s’attaquer à ces préjugés rétrogrades qui entravent l’égalité d’accès aux responsabilités politiques. « Il est souhaitable d’épingler les stéréotypes culturels qui persistent à l’égard des femmes politiques, injustement réduites à des bénéficiaires gracieuses », a-t-elle affirmé. Dans son plaidoyer, elle a montré du doigt les discours récurrents sur les réseaux sociaux, insidieux et souvent dénués de fondement, qui peinent à reconnaître les compétences et le mérite des femmes qui s’illustrent dans le paysage politique congolais.
Cette prise de position intervient dans un contexte mondial particulier. Alors que la planète célèbre le 30ᵉ anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, des chiffres alarmants rappellent l’ampleur des défis liés à l’égalité entre les sexes. Selon les Nations unies, si 89 % des gouvernements considèrent la lutte contre la violence à l’égard des femmes comme une priorité, les inégalités restent structurelles et souvent profondément ancrées, comme en témoigne la réalité congolaise.
Dans son message, Tina Salama a également insisté sur l’importance de la solidarité féminine pour contrer les idéologies sexistes. Un appel fort, qui vise à unir les femmes, notamment grâce aux outils numériques, pour déconstruire ces mentalités dévalorisantes. Elle a tenu à rappeler que les efforts du Président Félix Tshisekedi en faveur d’une plus grande inclusion des femmes, bien qu’appréciables, sont encore entravés par des attitudes conservatrices et des résistances culturelles.
Ces propos font écho aux réalités vécues par de nombreuses femmes en République démocratique du Congo, où les avancées législatives et les initiatives politiques, bien qu’encourageantes, peinent parfois à se traduire par des changements concrets. Cependant, dans un pays en pleine transformation, la voix d’une femme comme Tina Salama fait résonner l’espoir d’une société plus équitable et inclusive. Cette déclaration s’inscrit ainsi dans un combat mondial, mais avec des enjeux particulièrement aigus pour la RDC, où les droits des femmes en politique restent un défi à relever.
L’invitation à la réflexion est lancée : dans une République démocratique du Congo qui aspire à s’ériger en modèle de démocratie en Afrique, ne serait-il pas grand temps de reconnaître la place des femmes et de leur accorder enfin la reconnaissance qu’elles méritent par leur mérite et leur compétence ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd