Avec la session ordinaire de mars 2025, le Sénat congolais s’apprête à plonger dans des travaux riches et diversifiés, déterminants pour l’avenir législatif et institutionnel du pays. En effet, les sénateurs ont adopté vendredi 21 mars le calendrier des travaux, prévu pour marquer cette session parlementaire.
### Des matières non législatives en priorité
L’un des grands axes de ce calendrier concerne les matières non législatives. Au programme, l’examen des rapports des vacances parlementaires pour la période du 16 décembre 2024 au 14 mars 2025. Les sénateurs s’attarderont également sur des auditions des rapports des diverses missions parlementaires, qu’elles aient eu lieu à l’intérieur ou à l’extérieur de la République démocratique du Congo. Cette partie promet des débats éclairants sur la gestion et l’impact des activités hors de l’hémicycle.
### Matières législatives : entre continuités et nouveautés
Le calendrier prévoit le traitement des matières regroupées en deux catégories : les arriérés législatifs et les nouvelles initiatives. Au cœur des discussions figure notamment une proposition de loi visant la création, l’organisation et le fonctionnement de l’Ordre des techniciens en développement rural (OTDR). Cette réforme pourrait représenter un jalon clé pour le développement rural, un secteur vital mais souvent négligé dans les priorités institutionnelles.
### Le contrôle parlementaire en renfort
Le contrôle parlementaire occupe également une place de choix dans cette session. Les moyens d’information prévus incluent un éventail complet de mécanismes : questions au gouvernement, questions orales avec débat, questions écrites, questions d’actualité, interpellations et commissions d’enquête. Cette diversité suggère une volonté renforcée de la Chambre haute d’assumer pleinement son rôle de contre-pouvoir et de surveillance.
### Une ouverture aux ajustements
D’après Sama Lukonde, président du Sénat, le calendrier adoptant reste néanmoins souple et ouvert à l’ajout de nouvelles matières. Cette flexibilité stratégique permet d’anticiper d’éventuels enjeux imprévus ou urgents. Il traduit aussi une volonté de réactivité face aux évolutions politiques ou législatives.
Alors que cette session ordinaire débute, tous les regards se tournent vers les sénateurs et leur capacité à répondre aux besoins pressants du pays. Ce calendrier des travaux apparaît comme un outil structurant, mais son efficacité reposera sur la qualité des débats et la prise en compte des attentes des citoyens. Cette session parlementaire pourrait-elle marquer un tournant ? Le temps le dira, mais les enjeux, eux, s’annoncent cruciaux.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd