Après une pénurie d’eau de près de trois mois, la vie reprend progressivement son cours à Ngandanjika, une localité de la province de Lomami. Les robinets de la Regideso (Régie de distribution d’eau en RDC) coulaient à nouveau ce week-end, mettant fin à une période de souffrance pour les habitants. Ce rétablissement tant attendu de l’eau potable a été rendu possible grâce à l’installation de nouvelles moto-pompes, une opération achevée en un temps record d’une semaine, selon les responsables.
Le chef du centre secondaire de la Regideso à Ngandanjika, Gaby Mbuyi, a confirmé ce retour à la normale : “Les anciennes machines avaient subi un court-circuit, provoquant l’interruption totale de la distribution. Désormais, avec ces nouvelles installations, tous nos forages sont en activité et la population peut à nouveau consommer l’eau de la Regideso.” Cette avancée représente non seulement un soulagement mais également un espoir pour les habitants en ce qui concerne la stabilité des services essentiels d’accès à l’eau potable.
Durant la longue interruption, la population locale a dû faire preuve de résilience. Beaucoup ont dû se tourner vers des solutions alternatives telles que l’eau de pluie ou des puits. Certains ont également opté pour l’achat d’eau auprès de distributeurs privés, une dépense supplémentaire qui a affecté les ménages. Une femme de ménage témoigne : “Nous sommes soulagés, car nous avons beaucoup souffert. Deux mois à consommer l’eau des puits, c’est long. Nous demandons aux autorités de veiller à ce que ce genre de panne ne se répète plus, ou du moins qu’elle soit rapidement réparée lorsqu’elle survient.”
Dans une région où l’eau potable est un enjeu majeur, ce retour rapide au service soulève toutefois d’importantes questions. Comment éviter que de telles interruptions ne se produisent à l’avenir ? Les autorités locales et la Regideso sont désormais appelées à mettre en place des mécanismes de prévention et d’entretien régulier pour garantir la continuité du service, un élément crucial pour la santé publique et le bien-être des citoyens. L’amélioration durable de la distribution de l’eau demeure donc un défi prioritaire dans cette région.
Cette situation met également en lumière une problématique nationale. En RDC, l’accès à l’eau potable reste un obstacle pour une large frange de la population, en particulier dans les zones rurales. Ce cas de Ngandanjika illustre les impacts multiples d’une pénurie prolongée, allant de la santé publique à l’économie domestique, et souligne l’importance pour le gouvernement de considérablement investir dans les infrastructures hydrauliques.
Alors que les habitants retrouvent enfin un semblant de normalité, beaucoup espèrent que cet épisode sera une occasion pour les autorités de réfléchir à des stratégies durables et à l’anticipation des crises. Le rétablissement rapide grâce aux nouvelles motos-pompes est prometteur, mais il ne doit pas masquer la nécessité d’une gestion proactive des équipements essentiels.
Les citoyens de Ngandanjika restent en alerte, comptant sur les engagements des autorités pour éviter de retomber dans une situation de privation insoutenable. L’accès à l’eau potable n’est pas un luxe, mais un droit fondamental, et leur message est clair : plus jamais ça.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd