Un pas historique pour la collaboration entre les communautés locales et les sociétés minières a été franchi dans le territoire de Banalia, province de la Tshopo. Après des années d’exploitation minière sans accord formalisé, les membres de la communauté locale de Popoyi et la société minière Libela ont signé un cahier des charges. Cet acte a couronné un atelier de négociation organisé au centre d’accueil Monseigneur Grison, dans la commune Makiso, le 20 mars 2025.
Le processus, entamé bien avant cette signature, a vu plusieurs étapes cruciales. Les besoins des communautés ont été identifiés, suivis de l’installation des comités locaux de développement, de la légalisation des statuts et règlements internes, ainsi que des démarches administratives coordonnées. Tout cela a été rendu possible grâce au soutien financier et matériel de la société minière Libela, conformément aux lois en vigueur régissant l’exploitation minière.
Crispin Gboto, chef de secteur de Popoyi, n’a pas caché sa satisfaction. Saluant la transparence du processus, il a souligné l’importance de cet accord. Il a par ailleurs remercié tant la société Libela que le gouvernement provincial. « Je rassure les membres de la communauté Popoyi de la réalisation des engagements pris par cette société, à travers la matérialisation des projets au bénéfice de notre communauté locale », a-t-il déclaré. Libela mettra ainsi à disposition plus de 1,2 million de dollars pour financer divers projets communautaires, ce qui constitue une avancée majeure dans la région.
Pour la société Libela, représentée par Bony Mashauri, cette signature marque un véritable engagement envers la communauté. Ce dernier promet de collaborer étroitement avec les comités locaux de développement pour s’assurer du respect des engagements dans l’intérêt de tous. « Nous voulons transformer ces engagements en réalités tangibles pour le bien-être collectif », a affirmé Mashauri.
Cet atelier, présidé par le ministre provincial en charge des mines, Thomas Mesemo Wa Mesemo, apparaît comme une première dans la province de la Tshopo. Ce dernier a salué l’initiative et exhorté les parties à respecter les normes de bonne gouvernance et les réglementations environnementales. « Aucune société n’a encore honoré ce genre d’engagement avec une communauté locale dans la province, cette initiative doit devenir un modèle », a-t-il précisé.
Pour sceller ce partenariat, Libela a également remis cinq motos aux chefs de groupements, une contribution visant à faciliter leur déplacement et la gestion des projets locaux. Une commission permanente a été établie pour superviser, instruire et évaluer le respect des engagements. Cet accord entre Popoyi et Libela pourrait-il ouvrir la voie à des relations harmonieuses et durables entre les communautés et les entreprises minières ailleurs en RDC ? Le temps nous le dira.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
