À Matadi, capitale du Kongo-Central en République démocratique du Congo, une forte pluie a provoqué une tragédie ce week-end. Deux personnes, un homme et une femme, ont succombé à une électrocution après avoir marché sur des câbles électriques tombés au sol. Cet événement dramatique met en lumière des failles dans la sécurisation des infrastructures électriques et les dangers qu’elles représentent pour les habitants dans des situations climatiques extrêmes.
Le premier incident s’est produit près de l’Église luthérienne, à Commandant Streize, dans la commune de Mvuzi. Un homme a été mortellement surpris par un câble électrique détaché et jonchant le sol. Quelques heures plus tard, une femme a trouvé la mort dans des circonstances similaires. Elle a marché sur un câble électrique nu, utilisé par la Société nationale d’électricité (Snel), à proximité du marché Mvuadu dans la commune de Matadi, plus précisément à Bila Wumba.
La violence de cette pluie, qui a semé le désarroi dans plusieurs quartiers de la ville, a également causé d’importants dégâts matériels. Des maisons inondées, des murs effondrés, des électrocutions et des coupures de courant prolongées ont plongé les habitants dans l’angoisse. Ces événements douloureux interpellent sur la prévoyance des autorités et la maintenance des infrastructures.
La gestion des infrastructures électriques revient souvent sur le devant de la scène dans de telles situations. À Matadi, comme dans de nombreuses autres villes de la RDC, les installations vétustes de la Snel représentent des risques majeurs en cas de précipitations violentes, fréquentes à cette période de l’année. Pourquoi ces problèmes demeurent-ils si persistants malgré leur gravité ?
Cet incident tragique soulève également des questions sur l’éducation aux risques électriques pour les citoyens et la responsabilité des autorités locales. Les câbles électriques dénudés ou mal sécurisés constituent un danger permanent dans les zones urbaines, particulièrement lorsque ces situations sont combinées à des intempéries ou inondations. Une réforme urgente des normes de sécurité et un entretien rigoureux semblent nécessaires pour éviter la répétition de ces drames.
Matadi pleure aujourd’hui ses morts et s’interroge sur les solutions pour éviter que cela se reproduise. Ce drame est un rappel poignant des insuffisances structurelles qui continuent de peser sur la vie quotidienne des Congolais. Alors que la pluie continue de tomber sur le Kongo-Central, il est impératif d’intervenir pour protéger les populations et moderniser les infrastructures obsolètes.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net
