Le Président Félix Tshisekedi fait un pas vers une nouvelle ère politique en République Démocratique du Congo avec l’annonce d’un gouvernement d’union nationale. Dans une initiative inédite pour renforcer la cohésion nationale face à la menace persistante dans l’est du pays, cette décision marque un tournant décisif.
Pour lancer cette opération, Eberande Kolengele, conseiller du Chef de l’État en matière de sécurité, s’exprimera devant la presse ce samedi 22 mars pour officialiser les consultations nécessaires à la composition du gouvernement. Ces consultations sont un signe évident d’ouverture, mais elles ne manquent pas de diviser la classe politique congolaise.
Lors d’une précédente rencontre avec les membres de l’Union Sacrée, Tshisekedi avait annoncé sa volonté de collaborer avec l’opposition. Cependant, cette invitation a suscité des réponses mitigées parmi les personnalités politiques de premier plan. Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga, figures majeures de l’opposition, se sont montrés réticents, en refusant de participer à cette initiative. En contraste, Adolphe Muzito a accueilli favorablement l’appel du Président, renforçant ainsi l’idée qu’une partie de l’opposition est ouverte au dialogue.
Dans un pays où les tensions politiques dictent souvent le rythme des réformes, cette ouverture du Chef de l’État envers ses opposants pourrait-elle changer la donne ? La situation sécuritaire dans l’Est du pays reste une préoccupation majeure, et seule une unité dans les prises de décision pourrait améliorer significativement la donne. Ce contexte rend cette offre de coopération encore plus cruciale.
Malgré les divisions, la formation d’un gouvernement d’union nationale pourrait envoyer un message fort tant au niveau national qu’international. Cette démarche peut non seulement renforcer l’image d’unité nationale, mais également convaincre la communauté internationale que la RDC est déterminée à résoudre ses défis internes.
La RDC est à un tournant. Le pays fait face à des choix politiques déterminants qui seront suivis avec une grande attention par la population congolaise, ainsi que par les observateurs extérieurs. Reste à savoir si ces consultations réussiront à établir un consensus ou si elles se transformeront en un énième sujet de discorde.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: mediacongo.net
