La prison centrale de Boma, située dans le Kongo-Central, fait face à une crise sanitaire préoccupante. Ce mardi 18 mars, l’ONG “Union de développement et de la restauration de la santé par les produits naturels” (UDRESAPN) a tiré la sonnette d’alarme sur la présence de quinze détenus atteints de tuberculose, révélant des lacunes criantes en matière de gestion des maladies contagieuses au sein de cet établissement pénitentiaire.
Malgré la gravité de la situation, l’association note que les mesures d’isolement des malades ne sont toujours pas mises en œuvre, faute d’infrastructures adaptées. Cette absence de prévention expose non seulement les autres détenus, mais également le personnel carcéral à un risque accru de contamination, renforçant les inquiétudes quant à la propagation incontrôlée de la tuberculose.
L’UDRESAPN, organisme militant pour les droits humains et la santé publique, a appelé à une mobilisation urgente des autorités locales et des partenaires internationaux. L’ONG propose notamment l’organisation d’une vaste campagne de dépistage de la tuberculose et du VIH au sein de cette prison urbaine. Une telle initiative pourrait briser la chaîne de transmission et offrir une prise en charge médicale adaptée aux détenus touchés.
Dans un contexte où les conditions de vie en milieu carcéral demeurent un défi majeur en République démocratique du Congo, cet appel à l’action éclaire une problématique récurrente : la vulnérabilité des populations carcérales face aux pandémies. La situation à Boma illustre une fois de plus les défis complexes du système pénitentiaire en RDC, où l’inaction menace directement le droit fondamental à la santé. Mais la question reste ouverte : quelles actions concrètes seront entreprises pour répondre à cette urgence sanitaire et éviter une crise humanitaire de plus grande ampleur ?
Face à l’urgence, l’espoir repose sur une réponse rapide et coordonnée des autorités sanitaires et des organisations partenaires. L’alerte de l’UDRESAPN pourrait-elle marquer un tournant dans la lutte pour une meilleure prise en charge des détenus vulnérables ? Seul l’avenir le dira, mais le temps presse pour ces détenus déjà en situation critique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net