Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a pris une initiative louable en organisant une formation destinée aux journalistes de Bukavu, située au Nord-Kivu. Ce 12 mars 2025, ces professionnels des médias ont vu leurs connaissances et compétences renforcées pour traiter les questions humanitaires en temps de crise. Une démarche engagée qui vise à promouvoir une couverture médiatique juste et responsable, essentielle dans un contexte aussi sensible que celui que traverse la région.
Sabrina Denuncq, cheffe de la sous-délégation CICR Sud-Kivu, a souligné l’importance de l’implication des journalistes dans la sensibilisation des populations. “On considère que les journalistes ont un pouvoir aussi une responsabilité. Nous souhaitons travailler ensemble avec eux pour leur permettre de répercuter le message auprès de la population”, a-t-elle affirmé. Son discours met en exergue la responsabilité des médias en tant que vecteurs d’information de confiance, une mission cruciale dans des périodes marquées par la crise humanitaire actuelle.
Lors de cette session, plusieurs aspects cruciaux ont été abordés, notamment les activités de protection et les dangers liés à la désinformation à l’ère numérique. Ces thématiques ont été scrupuleusement sélectionnées pour éveiller davantage la conscience des journalistes sur leur influence et les inciter à adopter un comportement professionnel exemplaire. Avec l’avènement de crises récurrentes dans la région, telles que l’insécurité urbaine alimentée par la résurgence du groupe M23, la région enregistre des chiffres alarmants. Selon les estimations, le nombre de blessés par balles est passé de 50 à plus de 200 personnes par mois. Une situation déplorable qui nécessite une action concertée pour sensibiliser les populations et coordonner l’aide efficace.
Le CICR, dans son engagement constant, réaffirme son impartialité. “La situation humanitaire, que ce soit des blessés de n’importe quelle origine ou appartenance communautaire, nous souhaitons être proches de différentes communautés concernant les blessés, les personnes déplacées ou retournées chez elles”, a ajouté la cheffe de la sous-délégation, Sabrina Denuncq. Ces propos traduisent la volonté du CICR de demeurer un acteur clé pour atténuer les souffrances humaines dans une région durement touchée.
Les journalistes ayant participé à cette formation se sont engagés à mettre en pratique les enseignements reçus. Une promesse encourageante, car une communication efficace et bienveillante peut faire toute la différence dans un climat de crise. Grâce à l’effort combiné du CICR et des professionnels des médias, une porte vers une meilleure sensibilisation et assistance humanitaire reste ouverte dans cette région du Congo fortement éprouvée.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd