Ce mercredi 12 mars 2025, une lueur d’espoir émerge pour les habitants de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), confrontés à un sérieux défi dans la gestion des déchets. La ville, souvent décrite comme submergée par les ordures, pourrait bientôt amorcer sa révolution écologique grâce à une collaboration inédite entre les autorités locales et l’expertise néerlandaise.
Dans ce cadre, Angèle Samura, ambassadrice extraordinaire des Pays-Bas en RDC, a dirigé une délégation d’experts en assainissement pour rencontrer Daniel Bumba, gouverneur de Kinshasa. Objectif : proposer des solutions techniques et stratégiques visant à améliorer la collecte et l’évacuation des déchets dans une métropole où le jeu du développement urbain s’accommode bien trop souvent d’un environnement fragile.
Mais cette initiative ne s’arrête pas à une gestion classique des déchets. Selon Angèle Samura, les Pays-Bas comptent aller encore plus loin : il s’agit désormais de transformer ces déchets en opportunités économiques. “Le recyclage des déchets est devenu une activité génératrice de revenus, en plus de ses bienfaits écologiques”, a déclaré l’ambassadrice devant un parterre de journalistes captivés. L’appel est donc clair : Kinshasa pourrait non seulement devenir une ville propre, mais également attirer des opportunités économiques grâce à la valorisation des matériaux rejetés.
Cette approche inclut également l’implication directe du secteur privé dans l’élaboration et la mise en œuvre de ces solutions innovantes. Pour les autorités locales, cette coopération pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre un problème devenu endémique. Daniel Bumba, enthousiaste à l’idée de cette collaboration, voit dans cette offre “un atout de plus pour rendre Kinshasa salubre et belle”. L’implication des Pays-Bas signale par la même occasion l’ouverture de nouvelles voies pour réorganiser la gestion de l’environnement urbain en RDC.
Kinshasa, avec ses plus de 14 millions d’habitants, fait face depuis des années à l’un des défis majeurs des grandes métropoles africaines : la gestion des déchets. Les montagnes d’ordures qui prolifèrent dans ses rues ne menacent pas seulement l’esthétique urbaine mais posent également un risque sanitaire majeur. Cette intervention néerlandaise vient donc comme un souffle d’air frais, ouvrant des perspectives de transformation durable, tout en dessinant les contours d’un partenariat public-privé intégrant démarche écologique et opportunités économiques.
Reste à savoir si ce partenariat saura véritablement répondre aux attentes d’une capitale en quête de changement. Les défis sont nombreux et nécessitent d’importants moyens logistiques et financiers. Mais une chose est sûre : cette collaboration donne un signal fort que, même au cœur des plus grandes crises urbaines, des solutions novatrices n’attendent qu’à être explorées et développées.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd