Maniema fait face aux conséquences dévastatrices d’une pluie diluvienne survenue dans la nuit du 5 mars, mettant près de 2 463 ménages dans une situation critique. La Caritas Développement, par la voix de son directeur dans la région, l’abbé Christian Kungwa, a tiré la sonnette d’alarme : les dégâts constatés sont lourds, affectant non seulement les habitations, mais aussi les structures essentielles comme les écoles, les centres de santé et les lieux de culte.
Les sinistrés, dispersés particulièrement le long du fleuve Congo dans les zones de santé de Lila, Lokando, Pembeliba et Lubao, font face à une urgence humanitaire majeure. Parmi les infrastructures touchées, on dénombre 16 écoles, 4 structures sanitaires et plusieurs églises. « Ces familles vivent désormais à la belle étoile, sans protection contre les intempéries », déplore l’abbé Kungwa, insistant sur le caractère critique de cette situation.
Les besoins sont criants : articles ménagers essentiels, vivres, abris temporaires, et surtout une assistance médicale sont nécessaires pour soulager les souffrances des victimes. En outre, des moyens pour le traitement de l’eau doivent être mis en place d’urgence afin d’éviter la propagation de maladies hydriques. La réhabilitation des écoles et des autres infrastructures endommagées reste une priorité, d’autant plus que le manque de ces services vitaux aggrave la vulnérabilité des habitants.
La Caritas Développement appelle à une mobilisation des autorités provinciales, des organisations humanitaires et des donateurs pour intervenir rapidement. « Le rétablissement des abris détruits et la mise à disposition de logements temporaires doivent être au cœur des efforts dans les prochains jours », a encore précisé l’abbé Christian Kungwa. La promiscuité dans les familles d’accueil augmente en effet les risques sanitaires et sociaux pour ces populations déjà fragilisées.
Face à ce genre de catastrophe, la question de la résilience climatique dans le Maniema et d’autres régions de la République Démocratique du Congo se pose avec acuité. Comment anticiper et mieux se préparer face aux futures intempéries ? L’état de vulnérabilité chronique des infrastructures et des services essentiels est mis une fois de plus en lumière, appelant à une stratégie durable et intégrée.
Le cas de Lila est une illustration poignante des défis auxquels sont confrontées les communautés locales en RDC, où les conditions climatiques de plus en plus extrêmes frappent disproportionnellement les populations les plus démunies. Des initiatives robustes pour reconstruire, protéger et prévenir sont non seulement nécessaires, mais urgentes.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net