Lors d’une rencontre à Bruxelles, le vice-ministre des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC), Godard Motemona, a réaffirmé l’engagement de Kinshasa à mettre en lumière l’agression persistante dont le pays est victime de la part du Rwanda. Ce message, porté directement à des députés influents du Parlement européen tels que Thierry Mariani (France) et Lydia Mutyebele (Belgique), a également mis en exergue les efforts diplomatiques en cours pour mobiliser la communauté internationale contre le régime de Kigali.
Godard Motemona, transmettant la position du Chef de l’État congolaise, a exprimé sa gratitude envers ses interlocuteurs pour leurs initiatives en faveur de la défense des droits du peuple congolais. « Nous sommes ici à Bruxelles pour faire entendre la cause de la RDC et dénoncer cette guerre injuste qui nous est imposée par le Rwanda », a-t-il déclaré, appelant à une poursuite proactive des campagnes de dénonciation. Le vice-ministre a souligné que cette situation dépasse le simple cadre régional, touchant à des enjeux globaux tels que les droits humains et la gestion responsable des ressources naturelles.
Dans un plaidoyer passionné, Thierry Mariani, député français, s’est engagé à travailler davantage pour obtenir une position unanime de l’Union européenne. Parmi les mesures préconisées figure la levée du veto imposé par le Luxembourg, qui constitue un obstacle majeur à l’adoption de sanctions sévères contre le Rwanda. Mariani a également dénoncé le pillage systématique des ressources minérales congolaises orchestré par Kigali, plaidant pour l’annulation urgente des accords sur les minerais qui lient l’Union européenne au Rwanda. « Ce que nous devons faire, c’est annuler d’urgence l’accord sur les minerais qui nous lie, nous, Union européenne, au Rwanda, et suspendre le partenariat sécuritaire que nous avons avec ce pays », a-t-il insisté.
La députée fédérale belge, Lydia Mutyebele, a quant à elle exprimé sa profonde solidarité envers les populations meurtries de l’Est de la RDC, victimes directes de cette agression. Elle a salué les efforts diplomatiques entrepris par la RDC sur la scène internationale, en assurant que la Belgique travaillerait également à sensibiliser l’opinion publique européenne sur la crise humanitaire et sécuritaire en RDC.
Cette mobilisation diplomatique, conduite par le vice-ministre des Mines, illustre l’inflexible détermination de Kinshasa à faire avancer ses revendications sur plusieurs fronts. Parallèlement aux initiatives militaires, judiciaires, patriotiques et médiatiques, la diplomatie congolaise s’emploie, par des dialogues directs avec des partenaires internationaux, à s’assurer que les atrocités et les violations des droits perpétrées à l’Est du Congo ne restent pas dans l’ombre.
L’agression rwandaise, soutenue par des acteurs tels que les groupes armés M23 et AFC, continue de susciter réprobation et interrogations sur la scène internationale. Cette situation peut-elle marquer le point de départ d’un changement radical dans les relations entre la RDC et l’Union européenne? Les prochaines actions des dirigeants européens seront scrutées de près, à mesure que la voix congolaise se fait de plus en plus audible sur ce sujet crucial.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net