Le gouverneur de la province du Maniema, Moussa Kabwankubi Moïse, a récemment salué les progrès dans la réhabilitation des 112 perroquets gris d’Afrique interceptés en Turquie, parmi les 309 rapatriés en décembre dernier à Kindu. Ces volatiles, pris en charge au centre de réadaptation de Dingi, incarnent l’emblème d’une lutte cruciale pour la protection de la biodiversité congolaise.
Lors de sa visite au centre de réhabilitation ce mercredi 5 mars, le gouverneur a tenu à souligner l’importance primordiale de ces oiseaux pour l’écosystème de la province et pour l’ensemble de la République démocratique du Congo (RDC). En mettant en lumière les efforts locaux pour sauvegarder cette espèce menacée, il a rappelé que la capture et la commercialisation des perroquets gris demeurent strictement interdites.
« En Afrique, c’est la République démocratique du Congo qui abrite le plus grand nombre de perroquets gris et, au sein de la RDC, c’est le Maniema qui en est le principal sanctuaire », a indiqué Moussa Kabwankubi Moïse, renforçant ainsi l’importance de la mobilisation pour leur protection.
Ces perroquets gris, après une escale au centre de Dingi pour une réhabilitation minutieuse, regagneront leur habitat naturel, le parc national de la Lomami. Ce rapatriement souligne non seulement l’importance de cet espace pour la conservation de la faune, mais aussi l’engagement de la RDC à protéger son patrimoine naturel unique.
Au-delà de l’urgence écologique, le gouverneur a évoqué le potentiel économique que ces volatiles peuvent offrir à la région. En positionnant les perroquets gris comme un levier pour le développement de l’écotourisme, la province espère transformer ces oiseaux en une source de revenus durables. « Pour nous, nous considérons que c’est vraiment un patrimoine qui doit être protégé et qui peut jouer un rôle important dans l’écotourisme en termes de sources de revenus », a-t-il déclaré.
Enfin, un appel ferme a été lancé à la communauté locale et aux trafiquants d’animaux pour mettre fin à la capture illégale et au commerce transfrontalier de ces espèces emblématiques. « Désormais, nous serons très sévères contre ceux qui s’adonnent à ces pratiques », a averti Moussa Kabwankubi Moïse, insistant sur le fait que ces oiseaux doivent être perçus comme un symbole de fierté nationale.
La RDC, par sa riche biodiversité, continue de jouer un rôle clé dans la préservation de la faune africaine. À travers des initiatives telles que la réintégration des perroquets gris dans leur habitat naturel, elle se positionne comme un acteur majeur de la conservation environnementale mondiale.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net