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Au camp Kokolo, une prière et un plaidoyer pour les femmes du Kivu

Le ministère des Affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité, en partenariat avec l’Association des épouses des militaires, a organisé une cérémonie marquante le samedi 8 mars au camp Kokolo à Kinshasa. Consacrée aux soldats congolais en première ligne sur les fronts du Nord et du Sud-Kivu ainsi qu’aux femmes et jeunes filles subissant les affres de la guerre dans l’Est de la RDC, cette initiative a permis de mettre en lumière la situation alarmante que traverse cette région.

Lors de cette journée riche en émotion, Nathalie-Aziza Munana, ministre des Affaires sociales, a souligné avec gravité les luttes des femmes vivant dans des zones encore sous le joug des rebelles dans les deux Kivus. Ces femmes sont les éternelles oubliées du conflit, continuant de subir des violences, tandis que leurs droits fondamentaux sont systématiquement ignorés. « C’est pour cette raison que nous ne devons pas les oublier », a-t-elle affirmé, témoin d’un contexte où la solidarité devient un besoin impérieux.

Le rassemblement, qui a rassemblé femmes, militaires et citoyens, n’était pas uniquement dédié à la prière. Il visait surtout à éveiller les consciences. « Le 8 mars ne se limite pas à des festivités. C’est une journée où la femme congolaise, dans son ensemble, est directement et indirectement interpellée par cette guerre », a poursuivi la ministre. Son appel a été clair : il est urgent que la nation, dans sa pluralité, prenne des mesures concrètes pour soutenir non seulement les FARDC et les Wazalendo, mais aussi les populations durement affectées.

Dans une atmosphère empreinte de recueillement, cet événement a aussi rappelé que ce conflit de l’Est de la RDC n’a rien d’un combat isolé. Il est une tragédie collective, posant des questions cruciales sur l’avenir des femmes congolaises et sur leur capacité à se relever face à de telles épreuves. Le camp Kokolo s’est transformé en un symbole de résilience et de solidarité nationale, témoignage vibrant de la détermination collective à ne pas abandonner ces communautés vulnérables.

Cette initiative marque une étape importante dans la reconnaissance des impacts de la guerre sur les femmes et les jeunes filles, et réitère l’urgence d’une réponse nationale et internationale. La journée du 8 mars, souvent associée aux festivités, trouve dans ce contexte un sens renouvelé, celui de l’action concrète pour les droits des femmes dans les zones de conflit.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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