La Tshopo s’engage dans une lutte ambitieuse contre la malnutrition grâce à un plan stratégique provincial récemment élaboré. Ce plan, fruit d’une collaboration étroite entre les acteurs étatiques, les partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile, a été finalisé le vendredi 7 mars après un séminaire d’une durée de cinq jours. Organisé par la Division provinciale du Plan avec le soutien de l’UNICEF, cet effort marque une étape cruciale dans la lutte contre un problème de santé publique majeur dans la région. Avant de devenir opérationnel, le plan doit d’abord être soumis à l’autorité provinciale pour approbation, avant d’être présenté à l’Assemblée provinciale pour validation finale. Ce document englobe plusieurs domaines stratégiques, notamment l’agriculture, l’éducation et d’autres secteurs susceptibles de promouvoir une nutrition durable, comme l’explique le Dr Norbert Mosunga, l’un des participants à cette initiative. Cette approche transversale témoigne d’une volonté de coordonner plusieurs acteurs pour maximiser l’impact des actions envisagées. Cependant, la mise en œuvre de ce plan représente un défi de taille sur le plan financier. Elle nécessitera un investissement estimé à trois milliards de dollars américains. Pour mobiliser ces fonds, les ressources locales devront être complétées par des contributions internationales. Dominique Sekuma, coordonnateur provincial de la nutrition, appelle ainsi à un engagement majeur de l’État congolais, espérant que le gouvernement saura répondre aux attentes des communautés locales. Les acteurs locaux, de leur côté, se disent prêts à jouer leur rôle dans cette lutte complexe. Henri Kasongo, représentant de la société civile régionale, souligne la mobilisation de relais communautaires et d’acteurs de la santé pour sensibiliser les populations et mener des actions concrètes sur le terrain. “Le rôle que nous allons beaucoup jouer parce que nous avons nos acteurs qui travaillent dans le domaine de la santé, nous avons les relais communautaires”, affirme-t-il avec détermination. Sur le plan éducatif, une attention particulière sera portée à la sensibilisation des plus jeunes. Dieudonné Likilo, conseiller à la Direction provinciale de l’enseignement, mise sur une approche transformatrice selon laquelle les élèves deviendront des vecteurs de changement au sein de leurs familles. Grâce à une meilleure compréhension des notions d’hygiène et de nutrition, ces enfants pourront contribuer à long terme à une communauté mieux informée et en meilleure santé. Avec ce plan stratégique, la province de la Tshopo espère jeter les bases d’un avenir où la malnutrition ne sera plus une menace pour les générations futures. Cependant, la route est semée d’embûches, et le succès de cette entreprise dépendra de l’engagement de toutes les parties prenantes. Quels efforts supplémentaires le gouvernement et les partenaires internationaux seront-ils prêts à fournir pour que ce projet ambitieux devienne une réalité durable ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net