Un immeuble en construction de huit étages s’est effondré vendredi 7 mars dans le quartier CPA Mushie, situé dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa. Cet événement, qui a entraîné d’importants dégâts matériels, aurait pu avoir des conséquences dramatiques, mais heureusement aucune perte en vies humaines n’a été signalée. Ce nouvel incident relance le débat sur la solidité des constructions dans la capitale congolaise.
Selon les informations recueillies sur place, les fondations du bâtiment n’auraient pas été en mesure de supporter la charge totale de l’immeuble, entraînant ainsi son effondrement. Les voisins rapportent avoir entendu un bruit sourd suivi d’un grand nuage de poussière. Ce type d’accident se fait de plus en plus fréquent à Kinshasa, où l’urbanisation rapide semble souvent se faire au détriment des normes de construction.
L’effondrement de cet immeuble vient rappeler un précédent cas similaire survenu il y a seulement quelques mois. En effet, le 13 janvier dernier, un autre bâtiment en construction s’était effondré sur l’avenue Forgeron, dans le quartier Funa, toujours à Kinshasa. Contrairement à l’incident récent, ce désastre avait causé plusieurs blessures graves, soulignant davantage l’urgence d’une meilleure régulation dans le secteur de la construction.
Cet enchaînement de tragédies interroge : le laxisme des autorités locales face au respect strict des normes de construction est-il responsable ? La pression sur le terrain et la possibilité pour certains promoteurs de contourner les règles en ayant recours à des matériaux de construction de piètre qualité nous plongent dans une réalité inquiétante. Pourtant, dans une métropole comme Kinshasa, il semble impératif d’élaborer une stratégie urgente pour faire face à ces défis structurels croissants.
La modernisation de Kinshasa, avec ses immeubles qui poussent à grande vitesse, ne saurait être une excuse pour négliger les normes de sécurité et de durabilité des infrastructures. Cet incident appelle à une évaluation approfondie des projets en cours, afin de prévenir d’autres catastrophes potentielles. L’essentiel reste une meilleure coordination entre les acteurs immobiliers, les autorités locales et les experts en construction pour assurer une croissance urbaine responsable.
Alors que Kinshasa cherche à s’imposer comme une ville moderne en Afrique centrale, de tels écueils doivent servir d’alerte sérieuse. La capitale congolaise est-elle prête à prendre les mesures nécessaires ? Les prochains mois et années promettent d’être déterminants pour la sécurisation des établissements et l’encadrement des pratiques dans le secteur de la construction.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
