À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Première ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation alarmante des femmes congolaises, premières victimes des conflits déchirant l’Est du pays. Lors d’un culte œcuménique organisé au Palais du peuple, la cheffe du Gouvernement a plaidé pour une prise de conscience nationale et internationale face aux violences que subissent quotidiennement les femmes et les filles dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, régions marquées par l’offensive des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise.
Cette intervention, survenue ce 8 mars, a coïncidé avec un moment de réflexion et de solidarité porté par le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant. Judith Suminwa a saisi cette occasion pour rappeler que cette date particulière revêt une densité symbolique, mettant en lumière l’urgence d’agir contre les atrocités infligées aux femmes à cause des hostilités. Elle a pointé du doigt les violences sexuelles, utilisées comme arme de guerre, une réalité qui assombrit chaque jour davantage la vie de milliers de femmes.
La Première ministre a également mis en avant la résilience exemplaire des femmes congolaises, les qualifiant de “gardiennes de la paix et architectes de la reconstruction de notre pays”. En dépit des souffrances qu’elles endurent, elle a souligné leur rôle crucial dans le développement économique national, appelant à une reconnaissance soutenue de cet apport vital pour l’avenir de la RDC. Cet hommage vibrant a également servi d’appel à l’unité, incitant à s’investir davantage pour le respect des droits des femmes et à garantir leur protection au sein des zones de conflit.
Cependant, cette prise de parole soulève une question cruciale : quelles actions concrètes seront entreprises pour transformer ces paroles en mesures palpables ? Alors que les conflits persistent et que les femmes continuent d’être les premières à en payer le prix, les observateurs attendent avec impatience des gestes concrets issus des autorités congolaises et de la communauté internationale.
En marquant cette journée essentielle d’un discours poignant, Judith Suminwa a ramené sur le devant de la scène les défis immenses auxquels sont confrontées les femmes congolaises. Reste à savoir comment des initiatives concrètes permettront de répondre à ces enjeux, offrant ainsi un espoir réel à celles qui continuent de subir l’insupportable.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net