Ce vendredi 7 mars à Kinshasa, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a accueilli à la Cité de l’Union africaine une délégation européenne aux enjeux diplomatiques cruciaux emmenée par Thierry Mariani, député membre du groupe des Patriotes du rassemblement national. Cette rencontre, qui s’inscrit dans un contexte régional tendu, a permis de discuter en profondeur de questions sensibles liées à la crise persistante dans l’Est de la RDC.
À l’ordre du jour, les sanctions envers le Rwanda et l’impact du partenariat entre l’Union européenne et Kigali sur les ressources minières stratégiques. Membre de la commission Commerce international de l’Union européenne, Thierry Mariani a vivement dénoncé le protocole d’accord signé entre l’UE et le Rwanda, soulignant les insuffisances en matière de traçabilité des minerais. « Cet accord n’a aucune traçabilité garantie. Chacun sait que les ressources géologiques du Rwanda ne sont pas les mêmes que celles de la RDC et chacun se doute que ce sont des minerais volés », a affirmé M. Mariani, exprimant ainsi une volonté ferme de mettre fin à ce qu’il considère comme une exploitation illégale des ressources congolaises.
Plus encore, la délégation a présenté au chef de l’État congolais une solution technique pour garantir cette traçabilité et identifier les véritables propriétaires des richesses en question. Une suggestion qui intervient alors que la communauté internationale, notamment l’Allemagne, les États-Unis, le Canada et les Nations Unies, commence à durcir ses positions en adoptant différentes formes de sanctions envers Kigali. Selon Mariani, « L’Union européenne ne peut pas rester la dernière entité à ne pas prendre des sanctions. »
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale de la RDC, Jean-Claude Tshilumbayi, qui accompagnait cette délégation, a salué la détermination de ces députés qu’il qualifie de « véritables amis du Congo ». Leur soutien, affirme-t-il, s’est manifesté non seulement au plan diplomatique, mais également par leur engagement aux côtés des Congolais lors de manifestations en Europe, à Bruxelles et à Paris, pour défendre la souveraineté et les droits du RDC.
Cette rencontre diplomatique illustre la dynamique croissante de la RDC dans la quête de nouvelles alliances internationales pour contrecarrer les défis imposés par la situation sécuritaire et économique à l’Est du pays. Elle met aussi en lumière les attentes élevées envers l’Union européenne, tant au niveau des sanctions que du commerce éthique des ressources naturelles.
En pleine actualité congolaises et internationales, cette réunion symbolise à la fois la complexité et l’urgence d’une issue favorable pour la paix et le développement durable dans la région des Grands Lacs.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
