Alors que la République Démocratique du Congo s’engage dans les épreuves préliminaires de l’Examen d’État, le président de l’Association Nationale des Parents du Congo (ANAPECO), Steve Diatezwa, fait entendre une voix pressante et pleine d’inquiétude. Ce vendredi 7 mars, Diatezwa a exhorté le Chef de l’État à tout mettre en œuvre pour éviter que cette année scolaire ne soit marquée par la désolation d’une année blanche.
Dans un contexte où les provinces équatoriales restent sous la menace des groupes rebelles, les examens se déroulent sur une grande partie du territoire national. Cependant, la situation dans le Nord et Sud-Kivu impose une exception. Reconnaissant l’importance de permettre aux élèves de ces régions d’accéder à une éducation équitable, une session spéciale des épreuves est prévue, bien que les conditions de sécurité s’avèrent particulièrement difficiles. « Quoi qu’une mesure bien réfléchie, nous sommes quand même éplorés dans la mesure où nous avons voulu que l’épreuve se passe au même moment sur l’étendue nationale », a déploré Steve Diatezwa.
Cette décision, bien qu’adaptée aux circonstances locales, met en lumière les fragilités d’un système éducatif confronté aux défis de sécurité et de stabilité sociale dans l’Est de la RDC. Les enfants, comme toujours, en sont les premières victimes. Leur avenir scolaire est pris en otage par les aléas politiques et sécuritaires qui marquent l’histoire récente du pays. Pour l’ANAPECO, il demeure essentiel de garantir la continuité éducative en dépit des crises.
« C’est pourquoi nous exhortons les autorités nationales, notamment le Chef de l’État, de tout faire pour que cette année scolaire ne soit pas perdue pour les finalistes du Nord et Sud-Kivu », a martelé Diatezwa, insistant sur l’urgence d’une intervention des forces de défense et de sécurité pour libérer les régions occupées.
Ce plaidoyer en faveur de l’éducation comme droit fondamental intervient à un moment critique. Dans une RDC marquée par les tensions et les disparités régionales, l’Examen d’État représente bien plus qu’un passage de classe — il symbolise l’espoir d’une génération pour un avenir meilleur. L’enjeu dépasse les simples considérations académiques : il porte également sur la capacité du pays à répondre aux attentes de ses jeunes citoyens face à des défis multidimensionnels.
La mobilisation autour de la problématique scolaire rappelle aussi l’importance de la résilience collective en RDC, et particulièrement dans des territoires où l’avenir semble souvent compromis par des conflits. Le message de l’ANAPECO est clair : l’éducation, en tant que socle du progrès, ne doit jamais être mise de côté, même dans les situations les plus difficiles. Il reste à espérer que cet appel trouvera écho auprès des décideurs nationaux.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net