Face à l’intensité croissante du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo, une prise de position forte a été exprimée par l’ASBL Congo Action pour une Diplomatie Agissante (CADA). Lors d’une déclaration publique ce jeudi 6 mars, le coordinateur de l’organisation citoyenne, Éric Kamba, a plaidé pour une réduction effective du train de vie des institutions publiques, dans le but de renforcer les efforts contre cette guerre qualifiée d’agression ouverte.
Dans un communiqué transmis, Éric Kamba a souligné que « l’évolution positive de la situation en RDC, impulsée par son soft power, doit rimer avec la bonne gouvernance ». Il insiste sur la mise en application de la réduction des dépenses institutionnelles promises par le président Félix Tshisekedi. Cette mesure, selon lui, ne peut plus rester à l’état de discours : elle doit devenir une action concrète.
Kamba a également salué les succès diplomatiques récents de la RDC face à Kigali, notamment les sanctions imposées au Rwanda par certains pays occidentaux ainsi que la résolution 2773 des Nations Unies, exigeant le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. Des avancées significatives qui témoignent du poids croissant de la diplomatie congolaise sur la scène internationale.
En parallèle, une mention spéciale a été faite pour l’intérêt manifesté récemment par la Cour pénale internationale (CPI) envers les crimes perpétrés dans cette région en proie aux violences. Le procureur de la CPI, lors de son passage récent sur le sol congolais, a lancé des appels à témoins, affirmant une détermination à ne laisser aucun crime de guerre ni crime contre l’humanité impuni. Pour Kamba, cette implication internationale marque une étape cruciale pour offrir justice et reconnaissance aux victimes des atrocités de l’Est de la RDC.
Autre recommandation majeure exprimée par le coordinateur de CADA, la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale, une promesse du président Félix Tshisekedi. Selon lui, en ces temps de crise, ce dispositif pourrait non seulement renforcer l’unité nationale face à l’adversité, mais aussi insuffler une nouvelle dynamique dans la gouvernance du pays. Cependant, il met en garde: « le prochain gouvernement d’union nationale ne doit pas être une occasion pour les futurs ministres de s’enrichir en lieu et place d’apporter une nouvelle impulsion pour le pays ».
Avec des défis complexes et une situation sécuritaire critique, ces recommandations soulèvent d’importants questionnements sur les priorités actuelles de la gouvernance en RDC. Car, alors que le pays lutte pour sa souveraineté, l’urgence de réformes institutionnelles et de solutions inclusives semble plus pressante que jamais.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net