Une lueur d’espoir pour les hôpitaux de Goma et Bukavu. Mardi 4 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a livré 500 poches de sang et des intrants vitaux pour répondre aux besoins urgents causés par le conflit armé dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette initiative, coordonnée par le ministère de la Santé publique en RDC, est une réponse directe au cri d’alarme des structures hospitalières débordées par l’afflux des blessés de guerre.
Thiemo Balde, représentant de l’agence onusienne en RDC, a réceptionné cette cargaison essentielle à la Grande Barrière, frontière entre Goma et Gisenyi (au Rwanda). Elle a ensuite été confiée à Merveille Rubakare, coordonnatrice provinciale du Centre de transfusion sanguine au Nord-Kivu. Selon Mme Rubakare, cette livraison est synonyme de soulagement : « L’utilité de sang, c’est pour subvenir aux malades nécessiteux dans les structures hospitalières. Ça sera utile pour les hôpitaux du Nord et Sud-Kivu. »
Cette initiative s’inscrit dans une campagne nationale lancée en janvier dernier par le ministère de la Santé publique au Palais du Peuple, avec l’objectif ambitieux de collecter 5 000 poches de sang. À cette occasion, des figures politiques de premier plan telles que la Première Dame, la Première Ministre et d’autres membres du Gouvernement avaient publiquement donné leur sang, envoyant un message fort de solidarité et d’unité face à cette crise.
Les conflits persistants dans l’Est de la RDC ont exacerbé les besoins médicaux, faisant des dons de sang un impératif vital. Les hôpitaux de Goma et Bukavu, régulièrement confrontés au traitement des blessés de guerre, manquent souvent de ressources indispensables. Cette nouvelle livraison constitue donc un pas significatif, mais elle ne représente qu’un début face à l’ampleur de la tâche.
Alors que l’OMS et les autorités congolaises collaborent étroitement pour améliorer la situation, cette opération humanitaire met aussi en lumière l’importance d’une mobilisation collective. La RDC continue d’affronter des défis sanitaires complexes dans un contexte de conflit, et ce type d’entraide demeure crucial pour soulager une population en détresse. Que reste-t-il à faire pour combler les lacunes encore béantes dans le système de santé de l’Est du pays ? Une chose est certaine : chaque geste compte, et la solidarité est plus que jamais indispensable.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net