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RDC: 451 millions USD dépensés par les institutions en six mois, la coalition “Le Congo n’est pas à vendre” tire la sonnette d’alarme

Le rapport publié par la coalition “Le Congo n’est pas à vendre” met en lumière la gestion controversée des ressources publiques en République démocratique du Congo. Selon ce rapport, les institutions majeures telles que la Présidence, la Primature et le Parlement auraient ensemble coûté 451 millions USD à l’État congolais au cours du seul premier semestre 2024. Un chiffre qui interpelle, d’autant plus que le budget de la Présidence a atteint 99 % des prévisions annuelles en seulement six mois. Cette révélation suscite des questionnements sur la sincérité des mesures annoncées pour réduire le train de vie des institutions.

Le 29 janvier dernier, le Président de la République avait promis des actions concrètes pour rationaliser les dépenses, en réponse aux défis posés par les efforts de guerre. Toutefois, la coalition estime que ces engagements sont restés lettre morte. Ce rapport constitue un avertissement sur les inégalités flagrantes qui persistent entre les personnels de l’État et les institutions politiques. Il souligne notamment que les militaires, policiers et enseignants, éléments essentiels pour le développement et la sécurité de la nation, perçoivent des salaires inférieurs à 100 USD par mois. En contraste, les députés nationaux bénéficient de revenus élevés, incluant des émoluments et avantages estimés à plusieurs milliers de dollars.

La coalition ne s’arrête pas là. Elle dénonce également des écarts disproportionnés entre les budgets alloués au fonctionnement des institutions politiques et les investissements dans les domaines essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors que les dépenses de fonctionnement ont été exécutées à 121 % au premier trimestre 2024, les fonds destinés à financer les réformes et les services déconcentrés n’ont presque pas été débloqués. Pire encore, les investissements en ressources propres sont à un maigre 29 % de leur exécution.

Ces dépenses disproportionnées pointent vers des priorités gouvernementales mal alignées avec les besoins urgents de la population. La coalition va plus loin en accusant la classe politique de “prendre en otage” les ressources du pays au bénéfice de leurs propres intérêts. Ce constat soulève des préoccupations légitimes sur la transparence et l’équité budgétaire en République démocratique du Congo, alors que le pays continue de faire face à des défis majeurs dans divers secteurs clés. Ce rapport, s’il est pris en compte, pourrait être le point de départ pour un réexamen sérieux de la gestion publique et des priorités nationales.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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