Le mois sacré de Ramadan est toujours une période particulière pour la communauté musulmane à travers le monde. À Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, l’Imam Saleh Radjabo, représentant de la communauté musulmane locale, a profité de cette occasion pour adresser un appel solennel à tous les croyants de la République Démocratique du Congo. Ce samedi 1er mars, il a invité «les fils et filles de la RDC ainsi que tous les croyants» à s’unir dans une prière commune pour la paix au Congo.
Pour l’imam, le Ramadan, un des cinq piliers de l’islam, offre une opportunité unique pour se recentrer sur l’essentiel : la dévotion et le pardon divin. En cette période de carême, les musulmans s’abstiennent de manger, de boire et d’avoir des relations conjugales pendant la journée, en vue de renforcer leur foi et de demander la miséricorde de Dieu. «C’est pourquoi nous profitons de cette occasion pour prier pour notre pays, pour qu’Allah nous accorde la paix, surtout à l’Est de notre territoire où la population souffre depuis plus d’une décennie», a-t-il expliqué avec une émotion palpable.
L’Est de la RDC, secoué par des conflits récurrents, reste une région où les souffrances humaines sont constamment exacerbées par des déplacements de population, des violences sexuelles, et des massacres. Cette situation dramatique a poussé l’imam Saleh Radjabo à insister sur la nécessité d’implorer le pardon divin et la fin des atrocités dans cette région. Son discours mêle spiritualité et un véritable cri du cœur pour un changement fondamental dans la société congolaise.
Mais l’Imam n’a pas limité son message aux seuls musulmans. Il a également exhorté tous les croyants, sans distinction de religion, à se tourner vers Dieu pour invoquer la paix dans le pays. Il a lancé un vibrant appel à bannir des attitudes divisionnistes comme le tribalisme et l’égoïsme, pour poser les bases d’une société fondée sur l’amour et la solidarité. Dans un pays aussi diversifié que la RDC, ce message d’unité universelle rappelle à tous l’importance de transcender les différences pour œuvrer vers le bien commun.
En ces temps marqués par l’instabilité, l’appel de l’Imam Rajabu résonne comme une lueur d’espoir. Et si cette union spirituelle pouvait être le catalyseur dont le pays a tant besoin pour bâtir un avenir de paix et d’harmonie ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net