La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Église du Christ au Congo (ECC) ainsi que diverses associations socioculturelles et intercommunautaires ont franchi une étape importante ce samedi 1er mars dans leur quête d’un climat de paix durable dans la région des Grands Lacs. Réunies au Centre interdiocésain de la Gombe, à Kinshasa, ces entités ont formalisé leur adhésion au « Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble », une initiative ambitieuse portée par les principaux courants religieux du pays.
Depuis février dernier, évêques catholiques et révérends protestants travaillent main dans la main, multipliant rencontres et consultations dans le cadre de ce processus historique. Leur objectif ? Jeter les fondations d’un dialogue inclusif capable de renforcer les liens entre les différentes communautés congolaises et au-delà. Sous la bannière du « Pacte social pour la paix », ils aspirent à désamorcer les tensions et prévenir de nouveaux conflits.
Cette initiative ne se limite pas aux prêches et sermons. Bien au contraire, elle a conduit ces responsables religieux à rencontrer des figures de premier plan. Parmi elles, le président Félix Tshisekedi, son homologue rwandais Paul Kagame, ainsi que des représentants de la rébellion du M23. Des échanges significatifs ont également eu lieu avec des membres de l’opposition congolaise, y compris certains exilés en Europe, illustrant ainsi la volonté d’inclusivité qui anime le Pacte.
L’enjeu central réside dans la consolidation d’une coexistence pacifique, essentielle au développement. À l’heure où les tensions secouent encore plusieurs provinces de la République démocratique du Congo, une telle démarche pourrait-elle devenir le levier d’un tournant historique pour le pays et pour la région ? L’espoir est permis, même si le chemin semble semé d’embûches.
Les responsables de la CENCO et de l’ECC comptent à présent sur le soutien actif de la société civile ainsi que sur l’engagement des partenaires internationaux pour faire progresser leur vision. En ces jours incertains pour les Grands Lacs, le « Pacte social pour la paix » se présente comme une lueur d’espoir, rappelant que l’unité et la réconciliation sont des objectifs à la fois ambitieux et nécessaires.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net