Des pluies torrentielles se sont abattues sur la mission catholique de Ngoso, une localité située à environ soixante kilomètres d’Idiofa, dans la province du Kwilu, causant d’importants dégâts matériels. Ces intempéries, survenues le 25 février dernier, ont non seulement détruit plusieurs maisons, mais ont également gravement touché les infrastructures éducatives de la région.
Le bâtiment principal de l’école primaire catholique de la mission Ngoso fait partie des structures les plus touchées. Sa toiture, emportée par des vents violents, a contraint les élèves et enseignants à suspendre les cours depuis près d’une semaine. L’abbé Lambert Mutikanga, préfet de cet établissement, a exprimé son désarroi face à la situation : « Les dégâts sont considérables, et les élèves ne peuvent pas reprendre les cours tant que les réparations ne sont pas effectuées. »
Ce désastre naturel met en lumière les défis auxquels sont confrontées les communautés rurales en RDC face aux fortes intempéries, souvent aggravées par le manque d’infrastructures adaptées. Les conséquences de ces perturbations climatiques ne se limitent pas aux pertes matérielles, mais affectent aussi profondément l’éducation des enfants. Le préfet lance ainsi un cri du cœur aux autorités politico-administratives et à toute personne de bonne volonté, exhortant à une intervention rapide pour réhabiliter l’école et permettre aux élèves de retrouver leur cadre d’apprentissage.
En plus des nombreux dégâts observés dans la région, cette situation invite à une réflexion plus large sur la résilience des zones rurales face aux changements climatiques. Quel rôle les collectivités, les pouvoirs publics et les organisations internationales devraient-ils jouer pour prévenir de tels drames ?
Ce drame éducatif survient dans un contexte où l’accès à l’éducation reste un défi majeur en République démocratique du Congo, particulièrement dans les zones reculées. Le délabrement des infrastructures scolaires accentué par les catastrophes naturelles exige une réponse coordonnée et urgente des parties prenantes afin de garantir le droit à l’éducation pour tous les enfants.
La population locale reste dans l’attente d’une action concrète, tandis que le délai entre cet incident et une éventuelle intervention pourrait avoir un impact considérable sur le calendrier scolaire. Dans un pays où l’éducation est souvent perçue comme un sésame pour sortir de la pauvreté, la remise en état de l’école de Ngoso est une urgence qui dépasse les frontières de la province du Kwilu pour constituer un défi national.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net