Le vendredi 28 février, au salon rouge de l’hôtel du gouvernement à Kinshasa, Esther Kamwanya, secrétaire général au ministère du Genre, Famille et Enfant, a exprimé une volonté forte : celle de positionner les femmes et filles de la République démocratique du Congo comme le centre de gravité de toutes les politiques publiques du pays. À l’approche de la Journée internationale des droits de la femme, cette déclaration résonne comme un appel à l’action collective.
Sous le thème national “La femme congolaise au centre de toutes les ambitions”, cette initiative marque une étape significative dans un contexte où la RDC fait face à des défis complexes, notamment une situation d’agressions récurrentes dans l’Est du pays. Cette journée d’information, organisée en préparation des célébrations du 8 mars, a servi de plateforme d’échanges pour aborder les activités prévues pour promouvoir l’égalité des sexes, la paix et l’autonomisation des femmes et des filles à travers le pays.
Un moment fort de cet événement a été la présentation d’un pagne conçu comme un outil de communication et de sensibilisation. Ce symbole textile traduit la solidarité nationale envers les femmes et filles victimes des atrocités dans l’Est, rappelant ainsi l’urgence de soutenir celles qui subissent des violences inacceptables. Ce geste simple, mais poignant, évoque un avenir où le plaidoyer en faveur des droits des femmes continuerait de prendre racine dans des initiatives symboliques et concrètes.
Dans le cadre de ces efforts, il a également été annoncé que la RDC participera activement à la 69e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) à New York au mois de mars. À l’échelle internationale, cette participation souligne l’engagement du pays à renforcer les discussions globales sur les droits des femmes, avec des thèmes comme “Toutes les femmes : vie, droit, égalité et autonomisation” retenus par les Nations Unies pour l’année 2025.
Les efforts fournis témoignent d’une stratégie ambitieuse et inclusive. En collaborant sur des activités tout le long du mois de mars, le ministère du Genre, Famille et Enfant aspire non seulement à sensibiliser sur les questions de genre, mais aussi à susciter une prise de conscience nationale et internationale sur la nécessité impérative de changer la donne pour les femmes et filles congolaises.
Cette démarche suscite une question cruciale : la société congolaise est-elle prête à transformer ces paroles en actions concrètes sur le terrain ? Les mois à venir constitueront un test décisif pour savoir si cette vision trouve un écho durable dans le tissu social, économique et politique du pays.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
