À Bunia, chef-lieu de l’Ituri, une lueur d’espoir se dessine dans la quête de la paix dans le sud du territoire d’Irumu. Ce jeudi 27 février, des activistes des droits humains et membres du comité de suivi de l’accord Lese-Nande ont lancé un appel pressant au gouvernement congolais et à ses partenaires. Leur objectif principal : obtenir un soutien accru en faveur des jeunes ayant quitté les groupes armés pour adhérer au processus de paix.
Ces activistes insistent sur l’urgence de mettre en place des mécanismes de soutien tangible pour occuper ces jeunes et leur assurer une véritable réinsertion sociale. En proposant des initiatives telles que des projets communautaires et des formations professionnelles, ces efforts visent à prévenir toute tentation de retour vers les armes. Pour les militants, de tels programmes représenteraient bien plus qu’un simple moyen de subsistance pour ces jeunes. Ils placeraient également les bases solides pour le développement des communautés locales et pour la consolidation de la paix.
« Parce que si on ne parvient pas à les encadrer, ce sera comme une bombe à retardement », prévient l’un des participants. Il a également proposé des idées pratiques telles que la création d’ateliers de menuiserie pour offrir des opportunités concrètes. Selon lui, les jeunes des communautés locales montrent une forte volonté de tourner la page sur les conflits armés. « Ici, les jeunes ont compris que l’heure n’est plus à la guerre. C’est le moment où nous devons consolider les acquis de paix et cohabiter ensemble », affirme-t-il.
Les activistes ont par ailleurs salué les efforts de la MONUSCO, laquelle joue un rôle crucial dans l’organisation de dialogues intercommunautaires et dans l’encadrement des jeunes démobilisés. Grâce à ses sensibilisations répétées, ces derniers sont encouragés à devenir des partisans de la paix. Mais les défis sont encore nombreux. Sans un financement suffisant et des projets concrets, ces jeunes pourraient rapidement retomber dans leurs anciens travers, mettant ainsi en péril les efforts de pacification des dernières années.
La situation en Ituri reste fragile, mais des initiatives comme celles-ci laissent entrevoir la possibilité d’un avenir plus stable. Le défi pour les autorités congolaises et leurs partenaires internationaux reste toutefois de transformer cette aspiration collective en une action durable. Les appels à soutenir les jeunes démobilisés s’inscrivent désormais comme un enjeu majeur pour la réussite du processus de paix dans la région. Ces efforts montrent que la route vers la paix passe aussi par des actions locales concrètes, où chaque voix individuelle a son rôle à jouer.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net