Une inquiétude croissante s’installe dans la province du Maniema, où sept zones de santé font face à une résurgence alarmante du choléra. Avec 213 cas suspects signalés et 23 décès confirmés, la situation relève désormais d’une crise sanitaire majeure, selon les déclarations du ministre provincial de la Santé, le Dr. Kingombe Chomba. Ce dernier appelle à la vigilance, tout en insistant sur l’importance d’une prise en charge rapide dans les hôpitaux.
Les habitants de la ville de Kindu, mais également ceux des environs, sont invités à consulter sans délai l’hôpital général de référence de Kindu et le centre de santé Afya Ndjema en cas de présentation de symptômes. Ces deux établissements situés à Kindu se préparent à recevoir un afflux de patients, alors que le choléra, une maladie hautement contagieuse, pousse les autorités locales à élever leur niveau d’alerte.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette épidémie au Maniema ? Plusieurs facteurs peuvent être mis en cause, notamment l’accès limité à l’eau potable et les conditions d’assainissement précaires dans de nombreuses zones rurales. En RDC, les flambées épidémiques de choléra ne sont malheureusement pas rares, mais elles nécessitent une réponse rapide pour contenir leur propagation dévastatrice.
Le ministre de la Santé a réitéré la nécessité de mesures d’hygiène strictes et de sensibilisation au sein des communautés touchées. “Nous devons redoubler d’efforts pour protéger notre population. L’accès à l’eau potable et le lavage fréquent des mains peuvent sauver des vies”, a précisé Dr. Kingombe. En outre, il encourage les citoyens à signaler rapidement tout cas suspect dans leur entourage afin de minimiser les risques.
Si les soins d’urgence s’organisent localement, l’ampleur de la crise pourrait nécessiter un appui additionnel du ministère de la Santé à l’échelle nationale, voire un soutien international, pour protéger les habitants du Maniema. À l’heure actuelle, la prévention demeure cruciale pour briser la chaîne de transmission du choléra, une maladie dont les conséquences peuvent être fatales si elle n’est pas traitée à temps.
La situation au Maniema est un rappel poignant de la nécessité de renforcer durablement les infrastructures sanitaires dans des provinces souvent oubliées, mais essentielles au tissu national. Alors que la population affectée s’efforce de trouver des réponses, la vigilance reste le maître-mot pour contrer cette crise sanitaire.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net